DOSSIER SUR L’ALCOOLISME : Alcoolisme
Un problème de santé publique
mercredi 24 juillet 2013
Selon l’Oms près de 4% des décès mondiaux sont imputables à la consommation de boissons alcoolisées. Au Sénégal, des statistiques fiables font défaut. Il n’empêche, l’alcoolisme fait des ravages…en douceur.
« Si je bois le soir après le travail, c’est pour décompresser ! ». Voilà une phrase que l’on entend de plus en plus régulièrement dans les bars dakarois. Autrefois peu répandue, la consommation d’alcool augmente continuellement au Sénégal. De fait, l’alcoolisme aussi se répand de façon exponentielle au sein de la population, musulmans compris. Selon les barmen que nous avons rencontrés, il y a encore quelques années, la grande majorité de l’alcool consommé dans le pays l’était dans les établissements de nuit accueillant des personnes plutôt aisées, pouvant dépenser sans trop compter pour s’enivrer. Aujourd’hui, la donne est différente. De nombreux types d’établissements existent, de la boîte de nuit au clando, incitant les Sénégalais à consommer la boisson lors de nombreuses occasions (voir notre reportage L’alcool inonde les rues de Grand-Yoff). Mais s’ils sont de plus en plus nombreux à acheter whiskies, gins et bières, les Sénégalais ne semblent pas informés des dégâts causés par l’alcool. Parmi les consommateurs que nous avons rencontrés dans les bars, tout juste avons-nous eu droit à un haussement d’épaules lorsque nous avons posé la question des maladies, avant de se voir rétorquer « qu’il faut bien mourir de quelque chose ». Pourtant, outre les très médiatisés accidents de voiture dus à la boisson, les effets néfastes de l’alcoolisation sont nombreux. L’alcool est toxique pour grand nombre d’organes : foie, cerveau, cœur, muscles, appareil digestif... Le risque d’hypertension et d’accidents vasculaires cérébraux augmente avec la consommation d’alcool, tout comme ceux de cancers (bouche, gorge, larynx, œsophage, foie) et de cirrhoses. Loin de toucher uniquement le physique, une forte consommation de produits alcoolisés peut entraîner des séquelles psychologiques : trouble de la mémoire, anxiété, dépression, insomnie, pouvant même conduire au suicide.
Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) chaque année, ce sont près de 4% des décès mondiaux qui sont imputables à la consommation de boissons alcoolisées, soit 2,5 millions de personnes. Ce sont les hommes qui sont les plus touchés (6,2% des décès mondiaux, contre 1,1% pour les femmes). Les jeunes sont aussi les plus exposés, puisque la tranche d’âge des 15-29 ans représente 9% des décès liés à l’alcool, avec plus de 320 000 morts par an. Pour prévenir maladies et décès, une seule solution : la modération. Il est prouvé qu’au-delà de trois verres d’alcool par jour pour les hommes, et deux pour les femmes, la santé du consommateur est en danger. Au-delà de ces limites, le risque de complications s’accroît fortement. En raison des différences physiques de poids et de taille, les femmes sont plus sensibles à l’alcool. Ainsi, pour la même quantité d’alcool absorbée, la femme sera plus touchée que l’homme. De plus, que l’on boive un verre de whisky (3-4 cl) ou une bière (25 cl), la quantité d’alcool pur absorbée reste la même. L’excuse de l’alcool doux (en opposition aux alcools forts que sont les liqueurs) ne fonctionne donc pas. Seule une consommation raisonnable peut empêcher les soucis de santé.
Aminata Dème SATHIE
'via Blog this'
mercredi 24 juillet 2013
Selon l’Oms près de 4% des décès mondiaux sont imputables à la consommation de boissons alcoolisées. Au Sénégal, des statistiques fiables font défaut. Il n’empêche, l’alcoolisme fait des ravages…en douceur.
« Si je bois le soir après le travail, c’est pour décompresser ! ». Voilà une phrase que l’on entend de plus en plus régulièrement dans les bars dakarois. Autrefois peu répandue, la consommation d’alcool augmente continuellement au Sénégal. De fait, l’alcoolisme aussi se répand de façon exponentielle au sein de la population, musulmans compris. Selon les barmen que nous avons rencontrés, il y a encore quelques années, la grande majorité de l’alcool consommé dans le pays l’était dans les établissements de nuit accueillant des personnes plutôt aisées, pouvant dépenser sans trop compter pour s’enivrer. Aujourd’hui, la donne est différente. De nombreux types d’établissements existent, de la boîte de nuit au clando, incitant les Sénégalais à consommer la boisson lors de nombreuses occasions (voir notre reportage L’alcool inonde les rues de Grand-Yoff). Mais s’ils sont de plus en plus nombreux à acheter whiskies, gins et bières, les Sénégalais ne semblent pas informés des dégâts causés par l’alcool. Parmi les consommateurs que nous avons rencontrés dans les bars, tout juste avons-nous eu droit à un haussement d’épaules lorsque nous avons posé la question des maladies, avant de se voir rétorquer « qu’il faut bien mourir de quelque chose ». Pourtant, outre les très médiatisés accidents de voiture dus à la boisson, les effets néfastes de l’alcoolisation sont nombreux. L’alcool est toxique pour grand nombre d’organes : foie, cerveau, cœur, muscles, appareil digestif... Le risque d’hypertension et d’accidents vasculaires cérébraux augmente avec la consommation d’alcool, tout comme ceux de cancers (bouche, gorge, larynx, œsophage, foie) et de cirrhoses. Loin de toucher uniquement le physique, une forte consommation de produits alcoolisés peut entraîner des séquelles psychologiques : trouble de la mémoire, anxiété, dépression, insomnie, pouvant même conduire au suicide.
Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) chaque année, ce sont près de 4% des décès mondiaux qui sont imputables à la consommation de boissons alcoolisées, soit 2,5 millions de personnes. Ce sont les hommes qui sont les plus touchés (6,2% des décès mondiaux, contre 1,1% pour les femmes). Les jeunes sont aussi les plus exposés, puisque la tranche d’âge des 15-29 ans représente 9% des décès liés à l’alcool, avec plus de 320 000 morts par an. Pour prévenir maladies et décès, une seule solution : la modération. Il est prouvé qu’au-delà de trois verres d’alcool par jour pour les hommes, et deux pour les femmes, la santé du consommateur est en danger. Au-delà de ces limites, le risque de complications s’accroît fortement. En raison des différences physiques de poids et de taille, les femmes sont plus sensibles à l’alcool. Ainsi, pour la même quantité d’alcool absorbée, la femme sera plus touchée que l’homme. De plus, que l’on boive un verre de whisky (3-4 cl) ou une bière (25 cl), la quantité d’alcool pur absorbée reste la même. L’excuse de l’alcool doux (en opposition aux alcools forts que sont les liqueurs) ne fonctionne donc pas. Seule une consommation raisonnable peut empêcher les soucis de santé.
Aminata Dème SATHIE
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