Et si l’addiction à l’alcool trouvait son origine… dans nos gènes ? C’est en tout cas l’hypothèse avancée par des chercheurs allemands, qui ont travaillé sur la ghréline.
Cette hormone-clé on le sait, est impliquée dans la régulation du comportement alimentaire. Surprise, elle pourrait aussi être derrière la dépendance à l’alcool. Le conditionnel est évidemment de rigueur.
L’équipe du Pr Rainer Spanagel de l’Institut central de Santé mentale (Mannheim, dans le sud de l’Allemagne) s’est intéressée au matériel génétique de 417 adultes. La moitié souffrait d’alcoolisme. Les autres, tous abstinents, ont constitué le groupe contrôle.
« Une variation du gène codant le récepteur GHS-R1A de la ghréline a été mise au jour chez nombre de grands buveurs d’alcool » concluent les auteurs. Mais il ne s’agit là que d’une observation, qu’aucune preuve scientifique ne vient étayer. De là à affirmer que l’addiction serait inscrite dans notre carte génétique, il y a un pas… que les auteurs ne se retiennent pas vraiment de franchir. « Du fait de la fonction même de la ghréline dans la stimulation de l’appétit, nous pensons qu’une modification génétique de son récepteur pourrait bien être à l’origine de différents comportements addictifs. Envers l’alimentation donc, mais également en relation avec la consommation d’alcool ».
Source : Alcoolism : Clinical and Experimental Research, 23 septembre 2008
http://www.destinationsante.com/L-alcoolisme-explique-par-la-genetique.html
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