Boire moins ou ne plus boire ?
Face à l'ampleur du problème, le nombre de prises en charge reste faible. En 2010, les CSAPA (Centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie) ont reçu 140 000 personnes et les hôpitaux ont réalisé 44 000 sevrages.
Bien plus que les hôpitaux et centres de soins, les médecins généralistes réalisent de nombreuses consultations en lien avec la dépendance à l'alcool. Selon une enquête réalisée en 2009, le sevrage ou la prise en charge d'un alcoolo-dépendant représenterait 50 000 consultations de médecine générale sur une période d'une semaine.
Le problème est donc de taille avec des moyens qui pendant longtemps se sont limités au recours à l'effet antabuse avec l'Esperal® puis à l'acamprosate (Aotal®, Campral® ) et à la naltrexone (Nemexin®, Revia®) en ciblant le « zéro alcool ».
Remise en cause du dogme de l'abstinence
Concernant le sevrage, le sujet tant débattu du rapport bénéfice/risque de fortes doses de baclofène (Liorésal®, Novartis ; Baclofène Zentiva®, Sanofi) devra encore attendre les résultats des deux essais randomisés français, pour statuer. On sait déjà que l'efficacité du produit a été confirmée par deux études de cohortes et que le Pr Dominique Maraninchi a annoncé en juin dernier la création d'une RTU du baclofène dans cette indication. Le baclofène est un agoniste des récepteurs gabaergiques.
Un autre produit, le GHB (Alcover®, Gamma-OH®), proche du gamma-OH (adjuvant anesthésique) est actuellement en cours de recrutement pour un essai randomisé.
Mais la plus importante nouveauté est certainement la remise en cause du dogme de l'abstinence.
De nouveaux produits, visant cette fois-ci, la réduction de la consommation d'alcool et non pas le sevrage, vont venir renforcer l'arsenal thérapeutique. L'Europe a récemment donné son feu vert au nalméfène (Selincro®, Lundbeck) qui est un antagoniste des récepteurs opioïdes comme la natrexone mais dont l'objectif est de limiter la consommation. Le produit est pris à la demande en anticipation d'une consommation excessive d'alcool.
On peut se demander pourquoi le principe de la réduction des risques, comme dans le VIH ou le tabagisme, n'avait pas encore été appliqué à l'alcool dont l'abus causerait près de 50 000 morts par an en France. A ce titre, l'arrivée de nouvelles options thérapeutiques est une bonne nouvelle.
Un autre produit, le GHB (Alcover®, Gamma-OH®), proche du gamma-OH (adjuvant anesthésique) est actuellement en cours de recrutement pour un essai randomisé.
Mais la plus importante nouveauté est certainement la remise en cause du dogme de l'abstinence.
De nouveaux produits, visant cette fois-ci, la réduction de la consommation d'alcool et non pas le sevrage, vont venir renforcer l'arsenal thérapeutique. L'Europe a récemment donné son feu vert au nalméfène (Selincro®, Lundbeck) qui est un antagoniste des récepteurs opioïdes comme la natrexone mais dont l'objectif est de limiter la consommation. Le produit est pris à la demande en anticipation d'une consommation excessive d'alcool.
On peut se demander pourquoi le principe de la réduction des risques, comme dans le VIH ou le tabagisme, n'avait pas encore été appliqué à l'alcool dont l'abus causerait près de 50 000 morts par an en France. A ce titre, l'arrivée de nouvelles options thérapeutiques est une bonne nouvelle.
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