samedi 27 juin 2009

Quand le moral flotte entre tres bas et moyen...

deprime sans medicament
Le temps est gris, je ne me sens pas tout a fait bien et même un peu déprimé. Je viens de parler à une amie AA et elle me dit qu'elle trouve que depuis cette automne je n'ai pas le moral. C'est vrai que je ne prends plus d'antidépresseur mais est-ce nécessairement une bonne chose?


Là aujourd'hui je me la pose cette question et j'oublie certainement les raison qui m'ont fait vouloir arrêter la médication.


Des fois comme aujourd'hui même si j'essaie de me parler, de me dire que les choses étaient bien pire quand je consommais de l'alcool je ne me sens pas mieux pour autant. Il faut dire que mon sommeil est pas très bon non plus.


C'est sur qu'elle a déjà fait la même démarche que moi c'est à dire arrêter ses antidépresseurs et elle a repris sur les conseil de son entourage. En tout cas moi j'essaie encore de durer et de me dire que ça va passer. Vous savez je n'ai plus la même joie de vivre qu'auparavant, les choses même petites deviennent souvent des montagnes insurmontables.


Je me sens comme si je devais accomplir des corvées, même allé à mes réunions AA j'en perds le plaisir. Même si je continu à fréquenter les salles de réunion quand même parce que je sais que ma survie d'alcoolique abstinent en dépend.


Je vais allé en vacance du premier au 5 juillet dans la région de mon enfance, j'espère que cela me ressourcera... Je suis fatigué de mon petit appartement (1 pièce et demi) dans le coeur de Montréal. Ça bouge certes mais pas de repos dans ma tête. Et quand je suis pas bien je veux dire mentalement je trouve ça lourd.


On dirais que j'écris une lettre pour me plaindre, mais ce blog est là pour vous le partager...


Merci de lire mes ami(e)s ça m'appaise de vous savoir là virtuellement...


A+


Mouze Alcoolique

mercredi 10 juin 2009

Un verre, ca va

Un verre, ca va

4 juin 2009 - BERNARD-OLIVIER SCHNEIDER -

THERAPIE

S'extraire de la dépendance à l'alcool ne passe pas inéluctablement par la case de l'abstinence brutale et à vie.


A la lumière de la neurobiologie et du fardeau de la preuve, la prise en charge de la dépendance à l'alcool a passablement évolué ces dernières années. Pour celui qui boit trop, l'unique option n'est plus automatiquement l'abstinence. Une consommation dite contrôlée peut être une étape ou une issue. L'alcoologie moderne a revisité quelques-uns de ses mythes fondateurs. A un paternalisme volontiers moralisateur, elle préfère la recherche de l'efficience et le pragmatisme. Expert de la prise en charge de l'alcoolisme, auteur d'un ouvrage remarqué qui vient de paraître chez Flammarion (*), le Professeur Jean-Bernard Daeppen, du CHUV à Lausanne, s'explique.


Pour cerner le phénomène, combien de personnes boivent trop en Suisse?


On considère qu'approximativement 20% de la population adulte - 30% des hommes et 10% des femmes - ont une consommation d'alcool susceptible de mettre leur santé en danger. Le seuil est bas: deux à trois verres par jour ou troisà quatre verres par occasion. Attention: cette consommation à risque n'est pas de l'alcoolisme. Par analogie, on peut dire qu'il s'agit de quelqu'un qui roule sans ceinture; en cas d'accident, il risque davantage de plaies et de bosses; mais il n'aura pas forcément un accident.


En l'occurrence, les risques se rapportent à quoi?

On différencie la consommation à risque chronique, régulière, et la consommation à risque aiguë, ponctuelle - la «cuite» ou le «binge drinking». La première est associée à une probabilité augmentée de maladies et de décès liés notamment à la survenue de cancer digestif, de cirrhose, de pancréatite, de cancer du sein, de cardiomyopathie et d'hypertension. Tandis que la seconde est principalement associée à une probabilité accrue de traumatisme, de suicide et de pancréatite aiguë.

Comment définissez-vous l'alcoolisme?

C'est une dépendance où il y a perte de contrôle de la consommation. Il s'agit d'une maladie chronique, caractérisée par le fait qu'un individu continue de boire malgré des conséquences sur sa santé, sa vie sociale, professionnelle et affective. On estime que cette addiction touche approximativement 5% de la population adulte - 8% des hommes et 2 à 3% des femmes. Plus avant, si l'on parle de prévention, on s'adresse aux 20% de gens qui ont une consommation à risque. Chez les dépendants, la maladie est installée: on est dans une autre logique, celle du traitement. Et permettez-moi un aparté. 65% de la population a une consommation d'alcool à faible risque et sans con-séquences néfastes: voilà pourquoi l'alcool ne peut être assimilé à une drogue comme l'héroïne!

Existe-t-il un portrait robot du dépendant?

Non, il n'y a pas de profil type. Le grand public a une vision stéréotypée de l'alcoolique qui boit du matin au soir, en pleine dérive sociale. Pas du tout. La dépendance à l'alcool a des manifestations très diverses. C'est une population très variée, des gens qui ont une vie souvent riche, des gens touchants aussi. L'alcoolique qui a totalement perdu le cap est rare. Ce sont plutôt des personnes sensibles, anxieuses: l'alcool est un excellent anxiolytique. En entrant plus loin dans le détail, on peut distinguer deux catégories de dépendants. La majorité des alcooliques - 80% - le deviennent aux alentours de 30 ans. 20% le deviennent vers 15/20 ans: ce sont fréquemment des polytoxicomanes, bagarreurs, impulsifs, ayant un comportement antisocial.
Vous venez de publier, chez Flammarion s'il vous plaît, «La dépendance à l'alcool. Guide de traitement combiné».

En quoi consiste ce fameux traitement?

Un peu d'histoire. Ces trente dernières années, on a mené de nombreuses recherches sur la prise en charge de l'alcoolisme. Cela a permis de démontrer que certains traitements sont plus efficaces que d'autres. Quatre approches se distinguent dans ce «hit-parade». Primo, l'entretien motivationnel: le thérapeute pousse le patient à puiser dans son propre capital pour se sortir de la dépendance. En deuxième lieu, l'approche cognitivo-comportementaliste: le patient «apprend» à ne pas entrer au bistrot, par exemple. Troisièmement, il y a l'approche communautaire: le thérapeute aide le patient à réorganiser ses conditions de vie avec l'aide de ses proches. En quatrième lieu, il existe des médicaments, l'acamprosate et la naltrexone. Grosso modo, ces substances, qui ont une efficacité démontrée et qui agissent au niveau cérébral, réduisent l'envie de boire. Le traitement combiné s'appuie sur ces quatre approches: il les marie sans les opposer.

Dans ce domaine, les Américains ont été des précurseurs. Nous en avons repris les bases pour mettre au point un réseau de prise en charge de l'alcoolisme dans le canton de Vaud. Ici comme ailleurs, on a remarqué que certaines institutions en restaient à des modèles de prise en charge dépassés, à du paternalisme teinté de religion dans le mauvais sens du terme. En écrivant ce livre, je souhaitais en premier lieu améliorer l'efficacité de la prise en charge de la dépendance à l'alcool en Suisse romande. Flammarion a trouvé cette approche suffisamment bonne pour mériter une diffusion plus large. Tant mieux!

Dans votre guide, vous évoquez le principe de la consommation contrôlée. Vous quittez donc la piste «sans abstinence, pas de salut»! Pourquoi?

C'est une question délicate et importante. Nous considérons que la consommation contrôlée peut être un objectif, sans être un but en soi. Nous ne sommes pas contre l'abstinence. Cela dit, quand vous voyez un patient à l'hôpital, si vous lui dites de but en blanc qu'il a un problème avec l'alcool, il vous claque la porte au nez. De nombreux patients ne sont pas prêts à arrêter de boire. L'idée, c'est de prendre le patient comme il est, de lui proposer quelque chose sans le brusquer. S'il vous indique ne plus vouloir boire que le week-end, par exemple, il faut lui dire que c'est magnifique. Car au final, et toute la difficulté est là, face à la dépendance, il n'y a que la personne et sa volonté. Une personne qui doit se convaincre elle-même. Cela prend du temps, peut-être dix ans. Certains patients que je suis depuis longtemps arrivent parfaitement à s'en tenir à deux verres de rouge par jour.

Est-il prouvé que la voie de la consommation contrôlée est plus efficace que celle de l'abstinence?

Oui, il y a des études démontrant que le traitement avec consommation contrôlée est plus efficace. C'est un sujet qui a déchaîné les passions dans le monde des thérapeutes. Je pense que si les patients s'en sortent mieux, c'est sans doute parce qu'ils sont plus libres. On leur laisse cette marge de créativité qui va leur permettre de forger leur propre recette contre la dépendance. Vous voyez, il existe une vieille recette contre l'alcool, le médicament Antabus qui rend malade au moindre verre: il donne de moins bons résultats quand on l'impose que si le patient décide d'en prendre tout seul, de lui-même. La consommation contrôlée peut être une étape: celle qui amène le patient à se rendre compte qu'il n'arrive pas à contrôler et que l'abstinence est ce qui lui conviendra le mieux.

La consommation contrôlée est-elle un contrat thérapeutique entre le médecin et son patient?

Plus ou moins. Cela étant, il faut éviter le terme de «contrat»: parce que si le patient dérape, il va culpabiliser, ce qui risque de l'inciter à boire et à interrompre son traitement. Il faut se méfier de certains concepts. Ainsi, on a longtemps répété haut et fort que si un alcoolique devenu abstinent consommait un seul verre, il replongerait dans l'enfer. C'est faux, mais surtout cela pousse celui qui dérape à prendre, foutu pour foutu, dix verres!

Combien de temps dure en moyenne un traitement?

C'est très variable suivant la sévérité de la dépendance. Cela étant, pour se sortir d'un problème d'alcool, on est dans une logique de maladie chronique, avec un traitement s'étalant sur des années. Ma plus ancienne patiente, je la suis depuis 1992.

Sur l'alcoolisme, quel est l'apport de la neurobiologie?

Elle a démontré de manière incontestable que l'alcoolisme n'est pas une maladie «auto-infligée», mais une pathologie cérébrale touchant certains individus physiologiquement vulnérables. Moyennant quoi le soignant devrait avoir une attitude marquée par davantage de compassion qu'autrefois.

Professeur, existe-t-il des facteurs de risque?

La médecine a mis en lumière des facteurs de vulnérabilité. Entre autres, il y a le facteur génétique. Les descendants d'alcooliques sont plus exposés. Une maladie psychique, comme un trouble bipolaire ou une schizophrénie, constitue aussi un facteur de risque. Et puis, il y a l'environnement, les habitudes sociales... L'ado a tendance à consommer comme ses copains: voilà pourquoi en Valais, on boit plus qu'ail-leurs en Suisse.

Les Alcooliques Anonymes mettent des mots sur leurs maux

Les Alcooliques Anonymes mettent des mots sur leurs maux!!!

Voici un article que je trouve bien:

Les Alcooliques Anonymes mettent des mots sur leurs maux

Catherine* s’est prise au piège de l’alcool à l’âge de 14 ans. Elle s’en est sortie trente ans plus tard, lors de sa première rencontre avec l’association, dont elle est membre active. Elle convie les intéressés à faire un saut ce week-end à Puidoux, où deux jours de partage sont prévus.

Catherine* a découvert les Alcooliques Anonymes il y a un peu plus de cinq ans. «Le fait d’entendre des personnes de tous milieux, alcooliques rétablis ou non, parler de leur problème d’addiction a constitué pour moi une révélation.»Claude Béda 10.06.2009 00:04


«Les Alcooliques Anonymes vaudois m’ont permis de découvrir un nouveau mode de vie, que je n’aurais sans doute jamais pu trouver ailleurs.» Catherine*, 49 ans, a arrêté complètement de boire il y a plus de cinq ans, en 2003, du jour au lendemain, lors de sa première rencontre avec les Alcooliques Anonymes (AA). Elle encourage les intéressés à faire un saut ce week-end au centre Crêt-Bérard, à Puidoux, où deux jours de partage sont mis sur pied:
«Le fait d’entendre des personnes de tous milieux, alcooliques rétablis ou non, parler de leur problème d’alcool a constitué pour moi une révélation. Chez les AA, on parvient à abandonner la boisson en l’évoquant et en écoutant. Jusqu’alors, je me sentais coupable, pas digne d’estime et exclue. Je ne pensais pas avoir ma place dans la société. Les AA m’ont redonné confiance, car je pouvais enfin m’identifier à d’autres. Ce sentiment d’appartenance a été vital lors de mon sevrage, tout autant que la liberté totale qui règne chez les AA: le choix de boire ou pas vous appartient, sans pression.» Catherine s’est fait prendre au piège de l’alcool à l’âge de 14 ans, au grand désespoir de sa mère. «A mes yeux, l’avenir ne représentait que quelque chose de terrifiant», glisse-t-elle.


Gérer sa consommation, mission impossiblePar la suite, elle s’est mise à une consommation «plus sociale». «Tout alcoolique rêve de boire, mais en gérant sa consommation. Un vœu pieux, car il ne sait pas s’arrêter. Tous les matins, je me levais avec la culpabilité et la honte. Mais, tous les soirs, je me retrouvais toujours bourrée. J’ai vu beaucoup de psys avant de m’apercevoir que mon seul problème était l’alcool. Les conseils du genre «N’achète rien, tu ne boiras pas» ne tiennent pas la route. J’ai bien essayé de contrôler ma consommation, mais je minimisais et trichais avec moi-même. J’ai aussi essayé en vain l’Antabuse (ndlr: un médicament qui provoque, en cas de consommation d’alcool, des réactions physiques très désagréables et même dangereuses). J’avais l’impression d’être en guerre continuelle avec moi-même.»


Une maladie liée aux émotionsAu bout du rouleau, quadragénaire, Catherine débarque chez les AA, dont elle est devenue une membre active. «Nous considérons que l’alcoolisme est une maladie liée principalement aux émotions: la peur, les angoisses, la colère, voire la joie. Pour participer à nos réunions, il faut juste avoir le désir d’arrêter de boire. Puis les participants s’expriment sur ce que l’alcool, ou un autre thème lié, évoque chez eux. Il n’y a pas de réponse, pas de conseil, pas de jugement, explique-t-elle. Le grand secret est que chacun écoute ce que l’autre a à dire. L’expérience, la force et l’espoir sont partagés. Du fait que tous sont alcooliques, ils apportent aux autres la compréhension nécessaire. Par le contact avec des personnes devenues abstinentes, les «nouveaux» peuvent briser leur compulsion à boire. Ils sont encouragés à s’éloigner du premier verre «une journée à la fois», plutôt que de jurer de ne jamais boire et de s’inquiéter s’ils seront abstinents demain. En ne consommant pas d’alcool, les nouveaux abstinents peuvent mettre de l’ordre dans leur façon confuse de penser et se défaire de leurs sentiments malheureux. Nous leur mettons alors à disposition un plan de rétablissement leur suggérant des idées d’action vers une vie plus heureuse.»
* Prénom d’emprunt.


Informations: http://www.aasri.org/


Des symptômes variables


«Pour moi, c’était devenu le médicament universel. Je ne pouvais pas envisager la vie sans», confie Catherine. Le fait de ne pas pouvoir se passer d’alcool est une des rares constantes de l’alcoolisme. «Car les alcooliques ne présentent pas tous les mêmes symptômes», rappelle-t-elle. Ils peuvent y voir le seul moyen de prendre confiance. Il leur arrive souvent de vouloir prendre «juste un dernier verre». Ils anticipent les occasions de boire, ce qui les préoccupe beaucoup. Ils s’enivrent alors qu’ils ne l’avaient pas prévu, tentent de se contrôler en variant les alcools, s’imposent des périodes d’abstinence, prennent des verres en cachette. Ils peuvent aussi mentir sur leur consommation, cacher des bouteilles, boire le matin, ou encore au travail ou à l’école!


Un taux de réussite de 50%


De tous les alcooliques qui ont rejoint durablement les Alcooliques Anonymes (AA), 50% seraient devenus abstinents immédiatement, selon l’association. Un autre quart serait parvenu à l’abstinence après quelques rechutes. Enfin, tous ceux qui assistent régulièrement aux réunions des AA feraient des progrès notables. Ce week-end, à Puidoux, à l’occasion de leurs deux jours de partage ouverts au public, les AA ont également prévu des réunions spécifiques pour les proches des alcooliques, pour les adolescents ainsi que pour les anglophones.
Centre de Crêt-Bérard, samedi, de 8 h 30 jusqu’en soirée. Dimanche, de 9 h à 14 h.Contact: 079 299 61 91 ou 0848 848 846 (permanence AA).

Définition de l'alcoolisme selon wikipedia

Définition de l'alcoolisme selon wikipedia

L'alcoolisme est la dépendance à l'alcool (éthanol) contenu dans les boissons alcoolisées. L'OMS reconnaît l'alcoolisme comme une pathologie et le définit comme des troubles mentaux et troubles du comportement liés à l'utilisation d'alcool1.

Cette perte de contrôle s'accompagne généralement d'une dépendance physique caractérisée par un syndrome de sevrage à l'arrêt de la consommation (pharmacodépendance, craving), une dépendance psychologique, ainsi qu'une tolérance (nécessité d'augmenter les doses pour obtenir le même effet).

La progression dans le temps est l'une des caractéristiques majeures de cette addiction. L'usage sans dommage (appelé usage simple) précède l'usage à risque et l'usage nocif (sans dépendance), puis enfin la dépendance. L'alcool est une substance psychoactive à l'origine de cette dépendance mais elle est également une substance toxique induisant des effets néfastes sur la santé. L'alcoolodépendance est à l'origine de dommages physiques, psychiques et sociaux.

source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Alcoolisme