samedi 19 décembre 2009

boire dans un desir de rapprochement

reunion alcooliques anonymes

J’ai bu dans un désir de rapprochement avec les autres dans mon enfance. Me sentant pas capable d’être en relation avec autrui la bouteille a été pour moi un moyen de noyer mes émotions trop forte et difficile à supporter. Cela m’apporta au début soulagement et une sensation, au moins quand je buvais, que je l’avais l’affaire.

Même si je perdais la carte à chaque fois c’était, disons le, plutôt amusant à l’adolescence. Les gens me disaient : « Te souviens-tu d’hier ou de l’autre fois… » Toujours avec anxiété me demandant moi-même, parce que je ne me souvenais plus, mais qu’est ce qui s’est passé cette fois-ci? Mes amis me pardonnaient, je pensais, et j’évacuais cela très loin pour ne plus y penser.

Mais voilà aujourd’hui à froid sans rien pas de drogues pas d’alcool, les souvenir reviennent et quand j’entends des partage à mes réunions des alcooliques anonymes les morceaux resurgissent. C’est comme un puzzle que je dois reconstituer de ma vie. Essayer d’y trouver un sens serait pour le mieux mais des fois c’est plutôt difficile de trouver un sens à ma vie.

Ca ressemble plutôt a des fragments qui n’ont pas de sens, des bouts de culpabilités mélangé avec de la souffrance.

J’ai de la misère ces temps ci… Si le bonheur existe : existe-t-il pour les gens comme moi?

Parce que ca mal fini mon histoire d’alcoolisme et je ne suis pas sur si je ne paierai pas toujours.

J’ose espérer que non.

Quand tu consomme tout seul et que pour continuer tu dois aller dans un bar ou c’est le seul qui t accueille encore, tu es ami avec les prostitués et le barman ce n’est pas très riche comme relation.

Quand tu tente de te suicider en traversant devant une voiture ou de toute autres façons ce n’est pas très riche comme vie.

Quand tu te retrouve à l’hôpital plus souvent qu’à ton tour parce que tu as mélangé trop de substance ce n’est pas super.

Quand tes proche te disent carrément de boire moins sinon il ne désire pas ta compagnie et que toi tu quitte pour continuer à boire tranquille.

Quand tu mets la vie d’autrui en danger parce que tu conduis en zigzagant.

Quand tu perds ton portefeuille et tes clés trois fois dans la même année.

Quand tu pisse sur la voix publique.

Quand t’agresse des policiers…

Est-ce que j’avais perdu le contrôle de ma vie? Oui assurément…

Aujourd’hui je me rends à mes réunions des AA en espérant que Dieu me pardonne mon inconduite et surtout tout le mal que j’ai fait aux autres.

Je sais que l’alcoolisme est une maladie je sais, mais bon Dieu existe-t-il un remède??? Parce que je suis malade.

Je suis malade même à jeun, depuis mon trois ans d’abstinence, je me vois plus et vous savez quoi j’ai plein de comportement de dépendant excessif. J’ai peur du vide, de la mort, de la maladie, de la séparation.

Je deviens obséder par un tout et un rien, je deviens vite en colère, je suis tendu.

Mais si c’était ca la vie et que vu que je commence juste à sentir toutes ces émotions je ne suis pas habitué?

A qui voulez vous que je m’en remettre si ce n’est que Dieu pour m’accueillir.

A+

Mouze je suis alcoolique.


P.s. Merci de me lire, je vous sais nombreux, je vous aime xxx

dimanche 13 décembre 2009

DIMENSIONS CRYPTO-RELIGIEUSES DES ALCOOLIQUES ANONYMES

Voici une thèse qui doit être intéressante à lire source: http://www.religiologiques.uqam.ca/no11/dimensions.PDF

A+ Mouze alcoolique


RELIGIOLOGIQUES, no 11, printemps 1995, pp. 157-167

DIMENSIONS CRYPTO-RELIGIEUSES
DES ALCOOLIQUES ANONYMES


Lomer Pilote1
______________________________________________________
Le mouvement des Alcooliques Anonymes est un phénomène
unique apparaissant subitement dans le désert du monde sinistre
de l'alcoolisme en 1935 à Akron, Ohio. Rien ne laissait alors
prévoir que la rencontre du 10 juin 1935 entre Bill W. et le Dr.
Bob résulterait en un nouvel ordre possible dans le chaos
millénaire et sans espoir de l'alcoolisme chronique depuis la
première cuite racontée dans l'Ancien Testament et vécue par Noé.

Il s'agit donc d'un phénomène singulier dont les seules
déterminations possibles viendront avec son déploiement
historique éventuel qui en a fait ce qu'on connaît aujourd'hui, soit
la méthode la plus efficace contre la dépendance alcoolique. A.A.
est présent dans plus de 140 pays avec plus de deux millions de
membres. Cette efficacité dépasse significativement toutes les
autres approches, qu'elles soient d'ordre médical ou psychologique.

Cette présentation a été incluse sous le titre «Nouveaux
Mouvements Religieux». Il nous faut donc préciser dès le départ
qu'il ne s'agit aucunement de vouloir insinuer que les A.A. sont
l'équivalent d'une nouvelle religion. C'est à bon droit que A.A. a
toujours refusé d'être considéré comme une religion. Ce serait
d'ailleurs une «drôle» de religion qui aurait pour principal souci de
proposer à ses adeptes un «Dieu tel que chacun le conçoit».


1 Lomer Pilote, M.D., F.R.C.S.(c), C.S.P.Q., LL.L., prépare
actuellement une thèse de doctorat en sciences des religions à
l'Université du Québec à Montréal.
Lomer Pilote




À maintes reprises dans l'histoire des A.A., Bill W., principal
fondateur du mouvement, a répété qu'«à peu près personne ne
souhaite voir nos groupes désignés par le nom d'une religion»2.
Dans un autre article de la même revue et cité dans le même
ouvrage, il a encore écrit: «Quelle chance! Comme nous allons
bien nous rappeler que le mouvement ne doit jamais être perçu
comme une religion!»3. Et comme si c'était encore nécessaire, il le
répète à plusieurs autres reprises4. Et encore une fois, il affirme
que ni lui ni l'autre fondateur, Dr. Bob, «[n'ont] jamais eu la
moindre intention de fonder une nouvelle religion.»5

Est-ce à dire que A.A. n'a pas de structures religieuses?
Même si elles ne sont pas admises ou inconscientes, ces structures
religieuses peuvent quand même exister.

Notre but, dans cette présentation, est uniquement de livrer
quelques conclusions préliminaires. Nous y sommes arrivé dans le
cadre d'une recherche au niveau du doctorat entreprise depuis deux
ans au département des sciences religieuses de l'UQAM. Notre
question de départ était la suivante: «Comment expliquer et
comprendre l'efficacité fonctionnelle du modèle des A.A.».


Ayant personnellement bénéficié de cette efficacité, nous
avons été intrigué au point d'essayer d'en comprendre les raisons
profondes. Cette position nous a permis d'observer le phénomène
A.A. du dedans, ce qui nous privilégie par rapport à tout chercheur
qui l'étudierait de l'extérieur. Mais en même temps, ceci
représente un handicap à surmonter quant à l'objectivité
recherchée dans une telle étude. Et c'est consciemment que tous
les efforts seront faits pour garder la distance nécessaire à l'étude
objective de tout phénomène.



2 Bill W., Le langage du coeur, New York, The AA Grapevine Inc.,
1993, p. 86.
3 Ibid., p. 128.
4 Ibid., p. 349.
5 Ibid., p. 364.
Dimensions crypto-religieuses des A.A.


Le titre évoque le caractère «caché» des dimensions
religieuses qui ont été observées. Loin de nous, évidemment,
d'insinuer que A.A. dissimulerait intentionnellement des structures
relevant ordinairement d'une religion dans le but de tromper de
nouveaux adeptes et de mieux les attirer dans ses filets!

Parlant à titre individuel et sans avoir la moindre intention de
nuire à A.A., il reste que des structures généralement reconnues
comme tombant dans la grande catégorie «religieuse», selon des
critères objectifs, s'appelleront toujours religieuses même si
l'association concernée le nie catégoriquement.


On pourrait aussi penser que de telles conclusions sont
teintées par la méthodologie de nos recherches. Faites au
département de sciences religieuses de l'UQAM, le «verre filtrant»
est d'ordre religieux! Si nous avions choisi un autre cadre plus
strictement «scientifique», d'autres filtres de verre teinté auraient
pu aussi influencer nos conclusions. À ce sujet, Mircea Eliade n'at-
il pas écrit qu'«un phénomène religieux ne se révélera comme tel
qu'à condition d'être appréhendé dans sa propre modalité, c'est-àdire
d'être étudié à l'échelle religieuse»6?


Parmi les faits que cet auteur a retenus comme «constituant ce
qu'on pourrait appeler le phénomène religieux»7, il y a le mythe et
le rituel qui sont d'ailleurs les deux seuls que nous retiendrons
dans ce court travail préliminaire. Pour nos fins, nous avons
retenu la définition du mythe de Mircea Eliade:


Le mythe raconte une histoire sacrée; il relate un événement qui a eu
lieu dans le temps primordial, le temps fabuleux des
"commencements". Autrement dit, le mythe raconte comment, grâce
aux exploits des Êtres Surnaturels, une réalité est venue à
l'existence, que ce soit la réalité totale, le Cosmos, ou seulement un
fragment: une île, une espèce végétale, un comportement humain,




6 Mircea Eliade, Traité d'histoire des religions, Paris, Payot, 1949, p.
11.
7 Ibid., p. 12.



une institution. C'est donc toujours le récit d'une "création": on
rapporte comment quelque chose a été produit, a commencé à être.
Le mythe ne parle que de ce qui est arrivé réellement, de ce qui s'est
pleinement manifesté.8



Quant au rituel, nous utiliserons le modèle proposé par Eliade:


Pour ne donner qu'un seul exemple, nous verrons que la majorité des
actes accomplis par l'homme des cultures archaïques n'est, dans sa
pensée, que la répétition d'un geste primordial accompli au début du
temps par un être divin ou une figure mythique. L'acte n'est pourvu
d'un certain sens que dans la mesure où il répète un modèle
transcendant, un archétype. Aussi le but de cette répétition est-il
d'assurer la normalité de l'acte, de le légaliser en lui accordant un
statut ontologique, car s'il devient réel, c'est uniquement parce qu'il
répète un archétype.9


Histoire d'un événement fondateur à l'origine des A.A.

Pour des fins historiques, le mouvement des Alcooliques
Anonymes a fixé arbitrairement la date de sa fondation au 10 juin
1935, soit le jour du premier 24 heures d'abstinence du deuxième
fondateur, le Dr. Bob. En ce qui nous concerne, ce début
d'abstinence du deuxième fondateur est certes important mais il
n'est pas vraiment l'événement fondateur de A.A. Arrêter de
consommer est crucial pour le rétablissement d'un alcoolique mais
ce n'est pas un événement positif en soi. Il s'agit plutôt d'une
conséquence négative d'un autre événement beaucoup plus
fondamental, à savoir la perte de la soif obsessive.

Le véritable événement fondateur est reconnu généralement et
surtout par celui qui l'a vécu, Bill W., comme étant survenu six
mois plus tôt, soit en décembre 1934. Ce jour-là, Bill W. vécut
une expérience spirituelle qu'il a lui-même longuement décrite en


8 Mircea Eliade, Aspects du mythe, Paris, Gallimard, 1990, pp. 16-17.
9 Mircea Eliade, Le mythe de L'éernel retour, Paris, Gallimard, 1949,
p. 41.
Dimensions crypto-religieuses des A.A.

plus de la partager avec d'autres membres à de nombreuses
occasions:


Ma dépression augmenta et me devint insupportable. Finalement,
j'eus l'impression d'avoir atteint le fond du gouffre. Je répétais
encore de mauvaises plaisanteries sur la notion d'une Puissance
supérieure à moi-même, mais finalement, juste pour un moment les
derniers vestiges de mon orgueilleuse obstination furent écrasés. Je
m'aperçus tout à coup que je riais: "S'il y a un Dieu, qu'il se
manifeste! Je suis prêt à tout, à tout!" Soudain, la chambre s'éclaira
d'une grande lumière blanche. Comme dans une vision, je me vis au
sommet d'une montagne où soufflait un vent, non sensible, mais
spirituel. Et alors, il me fut donné de comprendre que j'étais un
homme libre. Lentement l'extase s'apaisa, Je gisais sur le lit, mais
pendant un moment je vécus dans un autre monde, un monde
nouveau de connaissance. J'éprouvais le merveilleux sentiment d'une
présence à mes côtés, en moi, et je songeais: "Le voici donc, le Dieu
des prédicateurs!" Une grande paix descendit sur moi et je pensais:
«Même lorsque tout semble aller mal, tout est bien. Tout est bien
dans l'Univers de Dieu."10


Comme pour toutes les expériences spirituelles, aucune
explication causale n'a été donnée par son auteur lui-même qui
s'est contenté de la raconter ainsi que les conséquences pratiques:
soit le début de son rétablissement d'une dépendance déclarée
incurable par son médecin traitant, le Dr. Silkwork. Une telle
expérience religieuse ne peut être observée directement et de façon
scientifique mais, comme le disent Batson et Ventis, elle peut
laisser des «traces» qui, elles, sont observables et analysables11.
Bill W. nous raconte la suite de cet événement:


Mais, petit à petit, la peur s'empara de moi. Mon éducation moderne
remonta à la surface et me poussa à dire: "C'est une hallucination. Il


10 Bill W., Le mouvement des Alcooliques Anonymes devient adulte,
A.A. World Services Inc., pp. 77-78.
11 C. Daniel Batson et W. Larry Ventis, The Religious Experience, New
York, Oxford University Press, 1982, p. 18.

faut voir un médecin". Le Dr. Silkworth me posa toutes sortes de
questions. Au bout d'un moment il me dit: "Non, Bill tu n'es pas fou.
Nous sommes en présence d'un événement psychologique ou
spirituel. J'ai déjà vu ça dans les livres. Il arrive que des
expériences spirituelles libèrent les gens de l'alcoolisme". Avec un
immense soulagement, je recommençai à scruter les événements que
je venais de vivre.


J'en appris davantage sur ce sujet dès le jour suivant. C'est Ebby, je
crois qui m'apporta un exemplaire de VARIETIES OF RELIGIOUS
EXPERIENCES de William James. La lecture de ce livre était
plutôt difficile mais je le dévorai de la première à la dernière. Selon
James, les expériences spirituelles peuvent être une réalité objective;
comme des cadeaux inespérés, elles peuvent transformer les gens;
certaines sont de brillantes illuminations spontanées, d'autres
viennent très graduellement; certaines se produisent par l'entremise
de la religion, certaines autres passent par d'autres canaux; mais
presque toutes possèdent un dénominateur commun: la douleur, la
souffrance, la calamité. Un désespoir complet et un abattement
profond sont presque toujours requis pour rendre le sujet plus
réceptif. Soudain, je saisis le sens caché de toutes ces formules.
L'abattement complet: c'était bien la clé. C'était bien ce qui m'était
arrivé. Le Dr. Carl Jung avait expliqué à un membre du groupe
d'Oxford, un ami d'Ebby, à quel point son alcoolisme était sans
espoir et le Dr. Silkworth avait rendu le même verdict à mon sujet.
Ensuite Ebby, un alcoolique m'avait servi le même langage. Si le Dr.
Silkworth avait été le seul à prononcer ces paroles, je n'aurais jamais
accepté complètement le verdict. Mais, lorsqu'Ebby arriva et me
parla d'alcoolique à alcoolique, je fus tout à fait convaincu.12


Et c'est «armé» de cette expérience, et en la partageant
abondamment, que Bill W. passa les six mois suivants à tenter
d'enrôler d'autres alcooliques. Il s'exprime ainsi: «Pendant mes six
premiers mois d'abstinence, je me suis moi-même beaucoup
dépensé auprès de nombreux alcooliques, sans qu'aucun ne

12 Bill W., Le mouvement des Alcooliques Anonymes devient adulte, pp.
78-79.



réagisse. Pourtant, ce travail m'a permis de demeurer abstinent.
Ces alcooliques ne m'ont rien donné. Ce qui m'a stabilisé, c'est de
chercher à donner, non à recevoir.»13


Il apparaissait évident que Bill W. avait peut-être trouvé une
méthode pour demeurer abstinent personnellement, mais jusqu'à ce
moment elle n'était pas encore transmissible. Il s'en ouvrit alors à
son médecin-confident, le Dr. Silkworth. Et c'est probablement
celui-ci qui le remit sur la bonne voie. Il le raconte ainsi:


Alors que j'avais essayé, sans résultat d'amener des alcooliques vers
la sobriété, le Dr. Silkworth me rappela cette observation du
Professeur William James: les expériences spirituelles qui modifient
réellement notre comportement sont presque toujours fondées sur le
désastre et la catastrophe. "Cessez de leur prêcher" me dit le Dr.
Silkworth et "communiquez-leur avant toute autre chose, le terrible
diagnostic médical. Ils peuvent en être si profondément touchés
qu'ils seront désireux de tenter n'importe quoi pour se rétablir. Alors
ils seront peut-être disposés à accepter vos principes spirituels, et
même une Puissance Supérieure".14

Et c'est cette nouvelle approche que Bill W. utilisa avec le
deuxième membre des A.A. lorsqu'il rencontra celui-ci en mai
1935. Et, comme on l'a dit plus haut, le mouvement des
Alcooliques Anonymes vint officiellement à l'existence lorsque le
Dr. Bob pris sa dernière bouteille de bière le 10 juin 1935.


C'est cette expérience réellement fondatrice qui a permis par
la suite à ces deux fondateurs du premier groupe A.A.
embryonnaire de la partager avec d'autres futurs membres. Et
comme nous avons pu l'observer à des centaines de reprises, cette
expérience fondatrice rencontre les éléments essentiels de la
définition précitée du mythe. Pour les membres A.A., cette
histoire est non seulement fondatrice mais elle est aussi «sacrée»


13 Bill W., Le langage du coeur, p. 250.
14 Bill W., Réflexions de Bill, A.A. World Services, 1982, p. 242.


au sens de Roger Caillois15, c'est-à-dire «hors du monde profane».
On peut ainsi constater qu'une nouvelle réalité est venue à
l'existence lors de cette expérience, à savoir la naissance d'un
nouvel homme: l'homo alcoolicus qui redevient fonctionnel sans
boire. Dans de nombreux témoignages, nous avons entendu les
membres A.A. témoigner de cette interprétation: pour eux, le début
de leur appartenance au mouvement A.A. est considéré comme
une «nouvelle naissance». Ce récit fondateur occupe donc une
place particulière dans la «mythologie A.A.» et, comme on le
verra plus loin, sa réactualisation prend la forme d'un véritable
rituel.


Il est admis que le personnage principal de ce mythe, Bill W.,
n'est pas un «être surnaturel» au sens d'Eliade. Il n'a jamais
affirmé avoir reçu une mission divine spéciale à cause de cette
expérience. Au contraire, il s'en est défendu énergiquement à
plusieurs reprises:

J'ai bénéficié d'une expérience mystique extraordinaire ou d'une
"illumination" et, au début, il était naturel pour moi de penser que
cette expérience m'avait transformé en un être très spécial. Mais
maintenant, lorsque je revois ce formidable événement, je ne puis
que me sentir très reconnaissant. Il me semble maintenant clair que
les seuls traits caractéristiques de mon expérience ont été sa
soudaineté et la conviction immédiate et irrésistible qu'elle m'a
apportée. À tout autre point de vue, cependant, je suis convaincu
que mon expérience personnelle est essentiellement de même nature
que celle que fait tout membre des A.A. qui met assidûment en
pratique notre programme de rétablissement. La grâce qu'il reçoit
est aussi celle de Dieu, assurément. La seule différence, c'est qu'il
en prend conscience petit à petit.16

Mais il reste que, d'après de nombreux témoignages, Bill W.
est considéré comme un être extraordinaire. Personne n'a encore


15 Roger Caillois, L'homme et le sacré, Paris, Gallimard (coll.
«Folio/Essais»), p. 17.
16 Bill W., Réflexions de Bill, p. 256.


parlé de le faire canoniser comme un «saint», mais presque tous
les membres A.A. sont convaincus que leur fondateur a été
divinement inspiré au même titre que les prophètes des religions
traditionnelles.


Presque tous les membres A.A. sont convaincus que le
programme des douze étapes A.A. a été inspiré au fondateur de
façon divine, à la manière de l'inspiration de la loi mosaïque.
Aucun écrit de Bill W. ne permet de conclure que lui-même aurait
été convaincu que ce programme des douze étapes lui aurait été
inspiré directement par l'Esprit Saint. Toutefois, on peut presque
dire qu'il est loin d'avoir découragé une telle interprétation. Au
contraire, il l'a presque suscitée en ces termes:

Lorsqu'à la fin je me mis à écrire, j'entrevoyais plus que six étapes.
Combien? Je ne le savais pas. Je me suis détendu et demandé
l'inspiration. À une vitesse surprenante, dans l'ébullition de mes
émotions, je complétai le premier brouillon, en moins d'une demiheure.
Les mots affluaient de façon continue. Parvenu à la fin, je
numérotai les nouvelles étapes. Il y en avait douze. Ce nombre me
parut significatif. Pour aucune raison particulière, je l'associai aux
douze Apôtres. Alors, me sentant tout à fait libéré, je commençai à
relire mon brouillon.17

Même si l'existence historique presque contemporaine est trop
récente pour que le principal personnage fondateur soit considéré,
strictement parlant, comme un «être surnaturel», on a pu observer
à des centaines de reprises ce que Eliade appelle «mythisation des
personnalités historiques»18. Eliade ajoute, et ceci s'applique bien
à Bill W., que «les personnages qui y sont célébrés n'ont pas
encore eu le temps d'être transformés en héros mythiques»19, «on
assiste en quelque sorte à la métamorphose d'un personnage


17 Bill W., Le mouvement des Alcooliques Anonymes devient adulte, p.
198.
18 Eliade, Le mythe de L'éternel retour, p. 54.
19 Ibid., p. 56.


historique en héros mythique»20. On peut ainsi conclure, du
moins dans l'esprit des membres A.A., que leur fondateur Bill W.
répond très bien à ce critère d'Eliade, à savoir qu'il est «fait à la
ressemblance des Héros des mythes anciens»21. Une analyse
beaucoup plus élaborée sera à faire pour conclure définitivement
que le fondateur des A.A. rencontre toutes les qualifications
d'Eliade, à savoir qu'il peut être classifié «dans des catégories au
lieu d'événements, archétypes au lieu de personnages
historiques»22.


Régénération par la répétition d'un récit fondateur


En d'autres mots, ce qu'il s'agit de se demander ici, c'est si on
retrouve dans les groupes A.A. et leurs réunions les éléments
essentiels qui apparaissent dans la définition du rite par Eliade. Il
ne peut être question ici d'élaborer longuement sur les indicateurs
tel que nous le ferons dans notre thèse à venir. Il suffira d'affirmer
que, selon nos observations, les réunions A.A. rencontrent ces
critères essentiels qui en font de véritables rituels. Et,
préliminairement, à ce stade-ci, nous sommes porté à conclure
qu'en grande partie, c'est probablement là que se trouve
l'explication de l'efficacité du modèle A.A.


La répétition du récit de Bill ou bien celle d'un nouveau
membre qui raconte sa propre expérience analogue à celle du
fondateur, du moins quant à la nature spirituelle de cette
expérience, a le même effet et le même résultat qu'un tel récit avait
chez le primitif, comme le décrit Eliade. Ces effets profonds sont
toujours les mêmes et assurent la régénération apportée par la
répétition rituelle et la «réactualisation de l'acte cosmogonique»23.
Comme on le sait, cette réactualisation n'est pas une simple
remémorisation d'un récit fondateur, il s'agit plutôt d'une abolition
du «temps profane et de la durée proprement dite». Dans A.A.

20 Ibid., p. 57.
21 Ibid., p. 58.
22 Ibid., p. 59.
23 Mircea Eliade, Le sacré et le profane, Paris, Gallimard, 1965, p. 70.


comme chez les primitifs, cette abolition du temps profane a l'effet
de «réintégrer le moment mythique où le monde était venu à
l'existence»24.

24 Ibid., p. 71.

Il existe bien d'autres activités d'ordre rituel dans A.A. Il
suffira ici d'en mentionner quelques-unes ressemblant étrangement
aux rites d'initiation et de passage. C'est ainsi que seront étudiés
l'attribution d'un jeton au nouveau ou la célébration d'anniversaires
de sobriété chez les plus anciens.

En conclusion, nous croyons fermement que ces conclusions
préliminaires seront confirmées à la fin de nos recherches.


SUMMARY

CRYPTO-RELIGIOUS DIMENSIONS
OF ALCOHOLIC ANONYMOUS


Alcoholic Anonymous is an unmatched phenomenon coming
up in the sinister sky of alcoholism on June 1935 in Akron, Ohio.
Its unequalled efficacy is recognized all over the world.


In this short paper, we give an abstract of the theory we favor
to explain this functional efficaciousness in a field where no hope
had ever been offered to the hopeless alcoholic.


Let us first emphasize that we do not insinuate that A.A. is
intentionnaly hiding its religious structures to trap alcoholics. On
the contrary, A.A. has always denied to be a “religion”. They are
right because A.A. is not a religion in the traditional
understanding. What kind of a “religion” would ever suggest to
its adepts a “God as they understand Him” ?

Is it to say that there is actually no quasi-religious structures
in A.A.? We do not believe so. In this paper we pretend that such
“religious structures” do exist in A.A. In almost ten years as a
very active member in A.A. we have been privileged to make
thousands of observations from the inside.


In our thesis we are going to hold the acceptation of Mircea
Eliade and his definition of the myth in Aspects du mythe and the
ritual in Le mythe de l'éternel retour. Grossly, a myth is the
sacred story of an event that happenned at the beginning of times.
It is always the narrative of something that started to be for the
first time, as a “creation”. The ritual is the repetition of that story
not as a commemoration but as the revival of the event.

Our ambition is to show that we have observed in A.A. such
structures that meet these acceptations of the myth and the ritual.
From the beginning of A.A. in 1935, the co-founder, Bill W. has
shared a spiritual experience that happenned to him in december
1934. When he had reached the bottom point of his chronic
alcoholism, so desperate that even his own psychiatrist, Dr
Silkworth had given up on him, he experienced that “spiritual
vision” when he knew and deeply felt that he would never take
another drop of alcohol for the rest of his life.


Since then, either the experience of Bill or a similar or
analogous one is recited at every meeting. Our objective is to show
that the recital of such a spiritual experience, often familiarly
referred to as the “A.A. miracle” (specially when some speaker
share with the members how he was miraculoussly freed from any
craving for alcohol after his very first meeting ), is specifically the
kind of myth and ritual according to Mircea Eliade.


Our pretention is to show that those myths and many other
rituals in A.A. founction and work as equivalent structures worked
for the primitives. They work, as many researchers observed it
besides Mircea Eliade, as regenerative structures. In other more
simple words, the attendance of A.A. meetings is a source of
energy. It does not matter to identify by name the actual source
where this badly needed “energy” comes from, the alcoholic is so
short of any kind of will power when facing alcohol that any help
is welcome with gratitude and humility. And it is exactly this
attitude that makes it work. The alcoholic has to accept that his
own will power is absolutly helpless when considering alcohol.



In our thesis, of course, we will have to elaborate on that
theory and discuss by comparaison all the other factors that could
provide a better or more plausible explanation for the founctional
efficiency of A.A.

vendredi 11 décembre 2009

L alcoolisme symptome d une maladie mentale...

L+alcoolisme+symptome+d+une+maladie+mentale
Est-ce que je suis capable de prendre les critiques? C’est difficile pour moi de me faire dire des choses qui sont vrai mais que j’essais de cacher. Mais pourquoi j’essais de cacher des choses je ne sais pas trop.

Est-ce que je suis capable de donner sans attendre en retour?

Est-ce que je suis capable de me réjouir du succès des autres sans jalousie même au dépend du miens?

Comment faire pour être sois même sans porter de masque. Je peux porter des masque un bout de temps mais viens un moment ou je me fatigue.

Quand je suis frustré comme aujourd’hui, quand je me sens trompé, foutu, pas récompensé, pas reconnu pour ce que j’ai fait.

Mais moi je suis qui en fait?

Mais moi je suis un être avec un égo plus gros qu’une montagne.

Difficile a porté.

Difficile de faire semblant que les choses ne nous dérange pas quand elle nous dérange en fait.

Cela me fait du mal. Alors je souhaite vengeance!

Je veux faire mal, je veux être le meilleur; je veux qu’ils comprennent!!!

Mais de qui en fait, je me bat contre personne, je crois que les gens complotent contre moi qu’ils ont décidé délibérément de me faire du mal, oui…

Je souffre, j’ai mal, je souffre, je suis malade, mon égo est malade, j’ai de la misère à accepter ce qui m’arrive.

Je m’excuse d’écrire ceci sans trop d’explication c’est une vomissure que j’envoi comme ça, un dégoût que j’ai de moi-même et des autres. Un mal de vivre, une misère a accepter les choses avec sérénité.

J’aime mieux en parler ici que de le boire en alcool, parce que j’ai eu des flashes aujourd’hui de défoulement alcoolique comme à l’époque.

Merci de me lire même si ceci n'a pas trop de sens pour vous,

Mouze, je suis vraiment malade, et l’alcoolisme est le symptôme de ma maladie mentale.

dimanche 15 novembre 2009

Malaise en dedans d'un alcoolique abstinent

mal etre
Je me sens pas tout fait bien en dedans, j’ai comme une boule qui est la dans mon ventre en dessous du thorax. C’est vraiment émotionnel. C’est une douleur morale dure à expliquer. J’ai rien pour le gelé je trouve ca dure a vivre. C’est pour ca que je l’écris ici.

Je me sens mal dans ma peau aujourd’hui, je me sens triste, je me sens inadéquat, je me sens pas correcte de la façon que je suis avec les autres dans mon incapacité de rentrer en communication avec l’autre. Je voudrais être quelqu’un d’autres.

J’ai mal depuis mon enfance et ce mal ben il n’est jamais parti. J’ai besoin d’amour, d’affection, de me dire à l’autre et je suis bloquer.

Je suis timide, j’ai peur de l’autre, j’ai mal, je souffre à l’intérieur.

J’ai le gout d’aimer. Mais j’ai peur.

J’ai le gout de crier mais je ne peux pas je me sens enfermer.

J’ai de la violence à l’intérieur de moi qui voudrais sortir. Je me sens pas compris, pas écouter, pas aimer.

Mon Dieu puisse que tu existe et que je crois en toi mets quelqu’un sur ma route pour communiquer avec moi et aide moi à trouver quelqu’un qui m’aimera un tout petit peu et qui me comprendra.

Je dois le dire, la plus pire ou la meilleure chose que le mouvement des AA a fait pour moi est bien de me donner le gout des autres.

Ca fait naitre un désir en moi que j’avais enfouis depuis tellement longtemps.

Mais je suis pris avec ca parce que j’arrive pas à entrer en contact avec l’autre. A échanger avec une personne.

Cette maudite phobie sociale comme si l’autre pourrais me dévorer et m’anéantir.

J’ai peur d’apparaître comme je suis, d’être, et d’être reconnu. Je me sens comme rien aujourd’hui.

Merci de m’avoir lu et ne vous géner pas pour écrire n’importe quoi dans la section commentaire j’aime vous lire ca me ferais du bien de savoir que quelqu’un quelques part est la pour moi.

Mouze alcoolique et dépendant d’à peu près tout, surtout des autres maintenant.

dimanche 8 novembre 2009

Tenir plus ou moins bien l'alcool dépendrait de nos gènes

alcool et genetique

C'est une vieille nouvelle c'est à dire quasiment un an mais je suis tombé la dessus et j'avais le goût de vous le faire partager, alors l'alcoolisme peut-être génétique mais la solution pour moi c'est de ne pas boire ça règle ce problème.


Bonne soirée


Mouze je suis alcoolique et atteint de la grippe A depuis la fin de semaine j'espère que mon rétablissement sera pas trop dure, maintenant ça va...


09 décembre 2008 - 12H00


Tenir plus ou moins bien l'alcool dépendrait de nos gènes


Un marqueur génétique qui favorise la dépendance au tabac de certaines personnes pourrait aussi les rendre plus résistantes à l'alcool et susceptibles de devenir alcooliques, selon une étude publiée lundi aux Etats-Unis.



Plusieurs études ont déjà révélé que ce groupe particulier de chromosomes rend aussi plus vulnérable aux cancers du poumon et à l'alcoolisme.



Des travaux encore plus anciens avaient démontré que les personnes les plus résistantes à l'alcool couraient un risque plus élevé de devenir alcooliques et que ces traits étaient génétiques.


Les auteurs de l'étude publiée dans les Compte-rendus de l'Académie nationale des sciences, ont effectué des tests sur 367 membres de familles possédant ce groupe de chromosomes afin de voir s'il influençait aussi le degré de réponse du corps à l'alcool.



Bien qu'ils n'aient pu isoler un gène unique, les scientifiques ont trouvé une corrélation forte entre les mutations génétiques dans ce groupe de chromosomes et le degré de résistance des sujets à l'alcool.



"Cette découverte confirme que le degré de réponse à l'alcool (...), associé avec la dépendance et l'abus d'alcool, est influencé par une composante génétique," souligne le principal auteur de l'étude, Geoff Joslyn du Ernest Gallo Clinic and Research Center.



Cela renforce aussi l'idée d'une possible utilisation du degré de résistance à l'alcool d'une personne pour déterminer si elle a une prédisposition génétique à l'alcoolisme, et pourrait servir également à identifier d'autres facteurs génétiques responsables de troubles liés à l'alcool, poursuit-il.


source: http://www.france24.com/fr/20081209-tenir-plus-moins-bien-lalcool-dependrait-nos-genes

mardi 20 octobre 2009

Quand un ami meurt…

Quand un ami meurt
Ça frappe... Ça fait mal, j'arrive pas a y croire...

Je me sens tellement impuissant...

Tu vas me manquer...

Repose en paix...

Mouze xxx

P.S. Pour toi cette photo, te souviens tu?

dimanche 18 octobre 2009

Les choses ne vont pas bien c est bien le cas

les choses ne vont pas bien
J'ai appris avec consternation que l'entreprise pour laquelle je travaille avait été vendu à une compagnie américaine. Qu'ils partiraient avec et que nous nous retrouverons au chômage sous peu.

Mon Meilleur AAmi est mourant d'ailleurs en ce moment il est l'hôpital.

Je suis allé le voir tantôt mais il n'avais pas l’air d'être tout a fait la, je ne sais même pas s'il m'a reconnu. Il me regardait comme s'il était en colère contre moi. N'a pas prononcé un mot. Son ami était a ses cotés je suis reparti assez vite en disant que s'il y avait quoi que ce soit que je pouvais faire j’étais la. Faut dire que j'ai eu un choc de le voir aussi amaigri et avec la peau aussi jaune.

Peut être il m'en veut de ne pas avoir été très présent. Le pauvre il n'a pas beaucoup de famille: Sa seule famille sa sœur n’est même pas avec lui.

Je trouve ca triste la maladie. Nous vivons mais il existe un jour ou Dieu décide que l'heure est venu et c’est très difficile.

Toutes les relations "paternel" que j'ai eu finisse comme ca. Tout cela a débuté avec mon père qui est mort quand j'avais 11 ans.

***

La fin de semaine passée ma belle sœur m'a fait manger une tarte et elle m'a dit après qu’elle avait mis du brandy dans la recette. J'aime pas penser que mon corps a ingérer de l’alcool même en quantité très faible.

***

Hier j'ai vu la maltraitance fait aux animaux dans un film qui s'intitule: earthling

C'était comme quelqu'un qui a réalisé un montage avec les pire moment de cruauté fait aux animaux, tout cela dans le but de sensibilisé la population. C'était vraiment insupportable.

***

Non je ne suis pas down parce que je n ai pas le droit on dirait.

Mes ami(e)s m’appellent parce que je pense qu'ils sentent que je ne vais pas super bien.

J'aurais bientôt dans neuf mois ou moins tout dépendant, plus de travail, j'aurai perdu celui qui m'a aidé dans mes débuts dans AA. A vivre sans alcool…

Non je ne suis pas down parce que... quoi est ce que je peux l'être un peu.

Dans la société aujourd'hui c'est rendu tabou d'être down, d'avoir le gout de mourir.

Il ne faut surtout pas en parler. Le bien être est au gout du jour.

J'ai eu des moments cette semaine où je me suis questionné sur mon adhérence à AA.

Je lis un livre qui met en doute que l'alcoolisme serait une maladie mais plus un trouble de comportement disons le ainsi. Et le succès d’AA est il si grand que cela?

Je suis dans une grosse période de remise en question.

La seule chose que je peux dire est que demain est un autre jour, qu'aujourd'hui je suis vivant et abstinent. Merci mon Dieu!!! N’en déplaise aux athées et aux agnostiques.

Mouze Alcoolique

P.S. j'écrirai bientôt sur les critiques que le mouvement AA fait état.

dimanche 11 octobre 2009

ALCOOLISME : QUESTIONS-REPONSES

question reponse sur l alcoolisme
Question de me souvenir que je suis alcoolique voici des informations que j'aime lire de temps en temps et vous les faire partager:
A+

Mouze je suis un alcoolique



ALCOOLISME : QUESTIONS-REPONSES



1. QU'EST-CE QUE L'ALCOOLISME ?

Se caractérise par 4 critères:* besoin impératif de boire* perte de contrôle: incapacité de s'arrêter. * état de dépendance: nausées, sudations, tremblements, anxiété si l'on n'a pas sa " dose ".* état de tolérance: il faut boire de plus en plus pour garder la " forme ".


2. L'ALCOOLISME EST-IL UNE MALADIE ?

Oui!le besoin de boire devient aussi fort que celui de s'alimenter ou de se désaltérer. C'est une maladie chronique, persistant tout au long de la vie.


3. L'ALCOOLISME EST-IL HEREDITAIRE ?

L'alcoolisme est fréquent dans certaines familles: il est vraisemblable qu'existe un facteur génétique. Le mode de vie joue aussi un rôle important: le milieu social, les stress, l'accès facile à l'alcool augmentent le risque. Mais RISQUE N'EST PAS FATALITE: les enfants d'une famille alcoolique ne deviennent pas automatiquement alcooliques, et certains le deviennent alors qu'il n'y a pas d'alcooliques dans leur famille. Si l'on sait qu'on est exposé au risque il est plus facile de l'éviter. D'autre part commencer à boire jeune, à l'âge de 14 ans ou moins, favorise l'alcoolisme.


4. PEUT-ON GUERIR L'ALCOOLISME ?

Pas pour le moment: l'alcoolique est toujours sous la menace d'une rechute. Il doit s'abstenir de toute boisson alccolique ou alcoolisée sa vie durant.


5.L'ALCOOLISME PEUT-IL ETRE TRAITE ?

oui, à l'aide de médicaments et d'un appui psychologique, sous le contrôle d'un médecin. Comme dans toute maladie chronique, l'évolution est variable: certains restent sobres, d'autres ont de longues périodes de sobriété, avec des rechutes. D'autres encore ne s'abstiennent qu'après un délai plus ou moins long. Une chose parait certaine: plus longtemps on est restée sobre, plus on a de chances de le rester.


6. DIFFERENCE ENTRE UN ALCOOLIQUE ET UN BUVEUR EXCESSIF ?

L'alcoolique est dépendant: mais on peut boire une quantité excessive d'alcool sans être dépendant. Cela s'appelle être un buveur excessif. On s'expose néanmoins aux risques de l'abus d'alcool: accidents, difficultés familiales, professionnelles, maladies diverses souvent graves: cirrhose du foie, pancréatite, certains cancers...etc.


7. UN BUVEUR " A PROBLEMES " PEUT-IL SE CONTENTER DE MOINS BOIRE ?

Non, s'il s'agit d'un alcoolique: il doit pratiquer l'abstention totale.Un buveur excessif peut réduire sa consommation. Mais s'il ne peut rester dans une limite raisonnable, il doit s'abstenir totalement.


8. QUELLE EST LA DOSE A NE PAS DEPASSER ?

* Pour les hommes, 2 verres/jour au maximum.* Pour les femmes, 1 verre/jour. La femme est plus sensible que l'homme à l'alcool: son organisme contient moins d'eau et l'alcool se mélangeant à l'eau corporelle atteint une plus forte concentration. Les femmes enceintes, ou essayant de le devenir doivent s'abstenir totalement: le bébé peut naitre avec un retard mental, des anomalies du comportement qui seront définitifs.* Pour les personnes âgées, moins tolérantes, pas plus de 1 verre/jour. De plus, elles prennent souvent des médicaments dont certains interagissent avec l'alcool.


9. L'ALCOOL EST-IL BON POUR LE COEUR ?

Des études ont montré que les buveurs modérés risquaient moins de mourir d'une certaine forme de maladie cardiaque: celle où les artères du coeur sont obstruées par un caillot. L'alcool en petite quantité rendrait le sang moins apte à former des caillots.

vendredi 2 octobre 2009

SVP!!!! si vous etes membre des Alcooliques Anonymes ne faites pas ca...

ivre a la gendarmerie

Publié le 23/09/2009 à 11:19 Reuters

Alcoolique anonyme, il se présente ivre à la gendarmerie

Un homme de 56 ans s'est présenté ivre à la brigade de gendarmerie de Neuf-Brisach (Haut-Rhin) pour remettre une affiche informant d'une réunion de l'association des Alcooliques anonymes.


Constatant l'haleine chargée du démarcheur, arrivé en voiture, un gendarme lui a proposé de souffler dans l'éthylotest, lequel a révélé un taux de 0,94 gramme d'alcool par litre de sang, bien au-dessus des 0,5 gramme autorisés, a-t-on appris auprès mardi de la gendarmerie.


Le militant intempérant s'est vu aussitôt confisquer son permis de conduire. Il est reparti, à pied, avec une convocation devant le tribunal.


Patrick Genthon, avec Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse

lien de l'article: http://www.lepoint.fr/actualites-insolites/2009-09-23/alcoolique-anonyme-il-se-presente-ivre-a-la-gendarmerie/918/0/379547

Mouze: "je dis ça pour rire..."

Je dois avouer je m'en excuse que j'ai trouvé ça vraiment drôle, ça me fait penser a moi quand j'ai frapper un poteau en état d'ébriété avancé au volant de ma voiture.

Mais le poteau en question était en face du poste de police.

Les policiers sont venues en marchant me mettre en état d'arrestation.

C'était quand? euh en 1997....

Bonne journée!

Mouze je suis un alcoolique...

dimanche 13 septembre 2009

La drogue en verre (vidéo)

J'ai trouvé cette vidéo de 1974 très intéressante à regarder, en tout cas pour ma part qui parle de l'alcoolisme. Comme quoi l'alcoolisme n'est pas un phénomène nouveau. Nous voyons des témoignages de gens de la région de la Suisse. Un certain nombre aidé par l'association des alcooliques anonymes:

Je vous partage le lien: http://archives.tsr.ch/player/sante-alcool

À bientôt!

Mouze alcoolique

mardi 28 juillet 2009

L'alcool aiderait les timides...

alcool et timidite
Dans mon cas ça m'a tellement aidé que je suis devenu alcoolique, mais cette article est intéressante parce je crois que dans bien des cas l'alcoolisme est doublé d'un autre trouble profond, peut-être alors l'alcoolisme peut être considéré comme une conséquence secondaire d'un trouble primaire et deviens très important au fur et à mesure que la maladie alcoolique s'installe.


Et vous qu'est ce que l'alcool vous a apporté au début de votre consommation???


Bonne lecture


Mouze, je suis alcoolique



Un programme pour traiter timidité et alcoolisme

Une équipe de chercheurs de l'université de Macquarie, à Sydney (Australie), ont entrepris de s'attaquer à l'anxiété sociale et à l'alcoolisme en même temps, les deux problèmes étant souvent liés.

L'alcool est souvent considéré comme un facilitateur social, qui permet de se désinhiber et se sentir à l'aise. Pour les personnes atteintes d'anxiété sociale et très timides, c'est parfois un moyen de se donner une contenance, et de se sentir bien. Mais la consommation d'alcool peut se révéler problématique, créant des troubles sociaux, et de santé. Les personnes qui souffrent d'anxiété sociale ont deux à trois fois plus de chances de devenir alcooliques, selon les chercheurs de l'université de Macquarie.

L'équipe australienne a donc développé un programme destiné à traiter les deux problèmes en même temps, grâce à des thérapies comportementales.

«En étudiant les comportements (...), nous voyons comment les deux problèmes interagissent et nous développons des solutions pratiques pour que les patients puissent faire face à leur anxiété sociale et réduisent leur dépendance à l'alcool», explique le Dr Lexine Stapinski, psychologue clinicienne et manager du programme.


En Australie, 10,6% de la population est victime d'anxiété sociale. 18,9% des Australiens ont un problème avec l'alcool, selon les statistiques nationales. Aux Etats-Unis, 13% de la population est victime d'anxiété sociale, tandis qu'un cinquième boit avec excès.


Source: (Relaxnews)Agence France-Presse

jeudi 23 juillet 2009

Un jeune Anglais mort d’une cirrhose pour refus de greffe

Voici un article qui porte à réfléchir sur la sévérité de la maladie et la tristesse de l'incompréhension:


Gary Reinbach, 22 ans, atteint d'une cirrhose, ne pouvait pas démontrer qu'il parviendrait à ne plus boire d'alcool. Son décès remet en question les recommandations britanniques en matière de greffe.

Libération.fr

Les conditions de son décès font scandale en Grande-Bretagne. Gary Reinbach, 22 ans, souffrait d’une cirrhose extrêmement grave pour son âge. Il est mort lundi, après que l’hôpital, suivant «les recommandations officielles», lui a refusé une greffe du foie.

Comme le relate Le Parisien dans son édition de jeudi, un patient britannique, pour bénéficier d’une greffe du foie, doit prouver qu’il est capable de rester sobre, les six mois précédant son opération. Mais dans le cas de Gary, il est déjà trop tard. Atteint de l’une des plus violentes et fulgurantes cirrhoses que les médecins qui l’ont examiné aient vues, il est trop malade pour quitter l’hôpital et apporter cette garantie. Or, s’il a bénéficié d’une série de traitements intensifs, le jeune homme n’avait guère de chances (à peine 30%) de s’en sortir, sans cette greffe. Ses chances de survie auraient grimpé à 75% avec une transplantation.

Le jeune homme, de condition très modeste, qui vivait a Dagenham, dans le comté de l’Essex, avait commencé à boire de la vodka à l’âge de 11 ans, au moment du divorce de ses parents, et sombré dans l’alcoolisme à 13 ans. Depuis, il buvait tous les jours. Sentant sa santé se dégrader, il avait contacté les Alcooliques anonymes, quelques mois avant son hospitalisation

Pénurie de donneurs

A l’hôpital, Gary a beau promettre qu’il va se sevrer, les règles fixées en matière de transplantation du fait du manque de dons sont extrêmement strictes et les possibilités d’y déroger rarissimes. L’hôpital londonien dans lequel il est soigné considère qu’il pourrait replonger et donc faire «mauvais usage» du foie qui lui serait greffé.

Sa mère, Madeline Hanshaw, a tenté d’alerter l’opinion publique, via les médias qui relatent l’affaire. En vain.

Celle-ci a confié au Evening Standard combien elle trouvait ces règles «injustes». «Je ne dis pas qu’il faudrait permettre une greffe pour les patients qui entrent et sortent de l’hôpital tout le temps et continuent de s’autodétruire, mais juste pour ceux qui, comme Gary, ont fait une erreur et n’ont pas eu de seconde chance», explique-t-elle. Cité par le site Internet du quotidien britannique Times, Luke, 18 ans juge que son frère aîné «n’a jamais eu la chance de prouver qu’il pouvait changer.»

Alors que les autorités pointent le problème de l’alcool vendu bon marché aux jeunes Britanniques, une porte-parole du NHS (National Health service) pour le sang et les transplantations, estime que le décès de Gary illustre «le dilemme auquel sont confrontés les médecins du fait de la pénurie de donneurs. Ils ont à faire des choix cruels pour déterminer celui qui bénéficiera le plus de cette greffe et prendra soin de ce précieux don».

Selon le site du Times, plus de 8.000 Britanniques sont en attente d’une greffe. En 2008, plus de 400 personnes sont morts, sans avoir pu en bénéficier.

samedi 11 juillet 2009

La douleur salutaire?

accident velo
Enfin j'ai fait un meeting, cela faisait deux semaines que j'en n’avais pas fait. Je me sens mieux c'est comme devenu un besoin. Je me sens pas bien quand je n’en fait pas pendant longtemps.

Hier j’allais très bien je me promenais en vélo partage (Bixi) avec mon mp3 dans les oreilles. Le soleil brillait et je me disais : «que je suis heureux... »

J’ai fait la preuve de mon égo démesuré. Lorsque j’approchais une clôture métallique et sans crier garde mon guidon est resté pris.

Conclusion : J’étais au sol, de tout mon long. Une personne me suivant sur la piste cyclable me demanda si j’allais bien. Et je dis : « oui ». Avec le pouce en l’air voulant dire al right.

Je me sentais honteux moi qui n’aime pas attirer l’attention pour les mauvaises raisons. Je me suis relevé en me sentant tout petit, et rembarqua sur le vélo. En route je me suis aperçu que j’avais un doigt que l’ongle était arraché.

Et là je suis allé à la clinique juste pour savoir quoi faire avec ça. Quand le médecin m’a coupé le dernier bout d’ongle je n’ai pas eu mal, en tout cas je ne sentais rien. Je crois que le médecin avait plus mal que moi de voir ca.



Dans ma vie j’ai déjà feint de ne rien sentir, que tout était correcte, jamais dire qu’on a mal, se faire tout petit, pour ne pas apparaître, apparaître dans ses faiblesses, sa souffrance.

Il me faut de l’humilité dans ma vie, je me suis déjà assez détruit par le passé à me dépossédé de toute douleur, tristesse…

Savez vous quoi?

Mouze était celui qui allait toujours bien avant, tellement qu’il a faillit y laisser sa peau a plusieurs reprise,


maintenant il se permet d’aller moins bien et il n’a jamais eu, une aussi belle vie.

Je crois que les drogues, (alcool inclut) nous gèle pour ne pas sentir mais est ce salutaire en fin compte?

Moi je répond : NON

A ne plus se sentir un moment donnée on ne se vit pas, on détruit autour de soi.

A+

Mouze Alcool

p.s. Pour moi les 12 étapes AA sont un broyeur d’égo, phrase que j’emprunte et que je fais mienne aussi.


dimanche 5 juillet 2009

ALCOOL : LE BACLOFENE, remede miracle au CRAVING...

baclofene (lioresal)
Je vous retransmet un article que je trouve intéressante sur le nouveau médicament possible de lutte contre l'alcoolisme: le baclofène. Même si je suis membre AA je ne m'oppose pas à l'évolution de la science et tant mieux s'il y a un remède qui peut aider un peu soit-il même beaucoup au rétablissement de l'alcoolisme.

Si vous voulez le lire sur le site santé log qui a publié l'article vous pouvez cliquez sur le lien du titre de cette article ou à la fin.

Bonne journée!!!

Mouze Alcoolique

ALCOOL : LE BACLOFENE, remède miracle au « CRAVING »?

Actualité publiée hier
Addictions

Dans « Le Dernier Verre », le Pr. Olivier Ameisen, cardiologue, raconte comment de fortes doses de baclofène sont venues à bout de son alcoolisme. Aujourd’hui, le baclofène pourtant déjà mis en avant pour son efficacité dans les cas de dépendance à l'alcool avec appétence importante ou «craving», n’a pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM) dans cette indication mais est dans les faits fréquemment prescrit dans ce cas. Alors, baclofène, un remède miracle au « craving »?



En 288 pages, le Pr. Ameisen raconte comment il a guéri de son alcoolo-dépendance grâce à un relaxant musculaire, le baclofène, un myorelaxant indiqué dans le traitement des contractures douloureuses accompagnant la sclérose en plaques et certaines paralysies.

Lien pour acheter ce livre: "Le Dernier Verre" du Pr. Ameisen sur amazon.

L'alcool reste la première cause de cirrhose dans les pays occidentaux et, chez les patients cirrhotiques, la poursuite de l'intoxication éthylique est associée à une nette augmentation de la mortalité. L'obtention d'une abstinence durable est donc un objectif thérapeutique fondamental dans ce contexte. Cet objectif est cependant difficile à atteindre chez certains patients notamment lorsqu'il existe une dépendance à l'alcool avec une appétence importante ou «craving».



Le baclofène, à l'origine commercialisé sous le nom de Liorésal®, est un dérivé de l'acide gamma-aminobutyrique (GABA). C'est un inhibant les réflexes au travers de la moelle épinière dont l'effet se concentre sur la relaxation des muscles squelettiques. C’est un myorelaxant, un médicament ayant pour effet de décontracter les muscles. Des expérimentations ont semblé démontrer que le baclofène pourrait se révéler aussi efficace que le Valium® dans le traitement de cas simples du syndrome de suppression de l'alcool.



Une étude parue dans le Lancet et analysée par l’Inserm conclut que l'utilisation du baclofène permettrait de diminuer ce craving et pourrait permettre d'augmenter le taux d'abstinence. Il y a très peu d’études sur la sécurité d'utilisation du baclofène en cas d'hépatopathie sévère. Sauf l'étude d'Addolorato et coll. parue récemment dans le Lancet montrant des résultats plus que prometteurs du baclofène pour le maintien du sevrage chez des patients atteints de cirrhose alcoolique. Le baclofène, utilisé comme myorelaxant diminuerait l'appétence pour l'alcool et la consommation de patients alcoolo-dépendants.Le baclofène a, par ailleurs, une élimination essentiellement rénale et ne semble pas avoir d'hépatotoxicité significative.
Dans l'étude d'Addolorato et coll., 148 patients cirrhotiques et alcoolo-dépendants ont été évalués pour inclusion et 84 ont été finalement inclus. Les patients inclus (âgé de 49 ans en moyenne, environ 70% d'homme) ont été randomisés en deux groupes de 42 recevant soit 15 puis 30 mg de baclofène par jour, soit un placebo pour une durée totale de 3 mois. Le principal critère de jugement était le taux d'abstinence. Dans le groupe baclofène, 30 des 42 patients (71%) étaient abstinents à la fin des 3 mois contre 12 des 42 patients du groupe placebo (29%).



AMM et position de l’AFSSAPS : Ce médicament bénéficie depuis 1975 d'une autorisation de mise sur le marché (AMM) en France dans le traitement des contractures spastiques accompagnant certaines affections neurologiques (sclérose en plaques, affections médullaires et d'origine vasculaire). Il existe également des génériques de cette spécialité. Chez l'adulte, la posologie du baclofène est progressive et adaptée individuellement en fonction de l'efficacité et de la tolérance du traitement. Des posologies importantes peuvent être administrées mais uniquement en milieu hospitalier.Or, l'utilisation du baclofène préconisée par le docteur Olivier Ameisen dans son livre fait état de l'efficacité du baclofène lorsqu'il est utilisé à fortes doses (jusqu'à 270 mg par jour), ce qui est très supérieur aux doses habituellement utilisées en neurologie.

L'AFSSAPS procède actuellement au recensement et à l'analyse de l'ensemble des données scientifiques (expérimentales, pharmacologiques et cliniques) disponibles sur ce produit afin d'évaluer la pertinence d'éventuelles études cliniques sur l'efficacité du baclofène dans le sevrage alcoolique. Pour mieux appréhender le rapport bénéfices/ risques du baclofène, l'AFSSAPS a saisi le réseau des centres anti-poison et de toxicovigilance afin de disposer d'une analyse des données des cas de surdosage recensés, et de pouvoir préciser la dose seuil à partir de laquelle des signes cliniques d'intoxication pourraient se manifester. En l'état actuel des connaissances l'AFSSAPS incite à l'extrême prudence et met en garde les médecins contre toute prescription de baclofène en dehors des indications mentionnées dans l'AMM, notamment dans le traitement de l'alcoolo-dépendance.



L’Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie (A.N.P.A.A.), tête de réseau de l’alcoologie en France avait exprimé fin 2008 sa position face à la médiatisation concernant l’espoir placé dans l’utilisation du baclofène pour le traitement de l’alcoolodépendance. Elle avait alors souligné qu’elle ne pouvait approuver les prescriptions qui seraient faites, tant que les indications formulées par l’A.M.M. (Autorisation de Mise sur le Marché) ne comportent pas celle de l’alcoolo-dépendance.



Une certitude, le Pr. Olivier Ameisen est guéri de son addiction depuis près de cinq ans, libéré de l'envie même de boire : « Le médicament qui lui a sauvé la vie et bouleverse déjà le traitement de l'alcoolisme et de l'addiction en général. »



Mise en ligne Maurice Chevrier, santé log, le 4 juillet 2009

Sources : Inserm, The Lancet 2007 Dec 8;370(9603):1915-22., Assemblée nationale http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-36834QE.htm




Le Dernier Verre

Editeur : Denoël (Editions)

ISBN : 978-2-207-25996-2

EAN : 9782207259962

http://www.santelog.com/modules/connaissances/actualite-sante-alcool-le-baclofene,-rem%C3%A8de-miracle-au-%C2%AB-craving-%C2%BB_1451.htm

samedi 27 juin 2009

Quand le moral flotte entre tres bas et moyen...

deprime sans medicament
Le temps est gris, je ne me sens pas tout a fait bien et même un peu déprimé. Je viens de parler à une amie AA et elle me dit qu'elle trouve que depuis cette automne je n'ai pas le moral. C'est vrai que je ne prends plus d'antidépresseur mais est-ce nécessairement une bonne chose?


Là aujourd'hui je me la pose cette question et j'oublie certainement les raison qui m'ont fait vouloir arrêter la médication.


Des fois comme aujourd'hui même si j'essaie de me parler, de me dire que les choses étaient bien pire quand je consommais de l'alcool je ne me sens pas mieux pour autant. Il faut dire que mon sommeil est pas très bon non plus.


C'est sur qu'elle a déjà fait la même démarche que moi c'est à dire arrêter ses antidépresseurs et elle a repris sur les conseil de son entourage. En tout cas moi j'essaie encore de durer et de me dire que ça va passer. Vous savez je n'ai plus la même joie de vivre qu'auparavant, les choses même petites deviennent souvent des montagnes insurmontables.


Je me sens comme si je devais accomplir des corvées, même allé à mes réunions AA j'en perds le plaisir. Même si je continu à fréquenter les salles de réunion quand même parce que je sais que ma survie d'alcoolique abstinent en dépend.


Je vais allé en vacance du premier au 5 juillet dans la région de mon enfance, j'espère que cela me ressourcera... Je suis fatigué de mon petit appartement (1 pièce et demi) dans le coeur de Montréal. Ça bouge certes mais pas de repos dans ma tête. Et quand je suis pas bien je veux dire mentalement je trouve ça lourd.


On dirais que j'écris une lettre pour me plaindre, mais ce blog est là pour vous le partager...


Merci de lire mes ami(e)s ça m'appaise de vous savoir là virtuellement...


A+


Mouze Alcoolique

mercredi 10 juin 2009

Un verre, ca va

Un verre, ca va

4 juin 2009 - BERNARD-OLIVIER SCHNEIDER -

THERAPIE

S'extraire de la dépendance à l'alcool ne passe pas inéluctablement par la case de l'abstinence brutale et à vie.


A la lumière de la neurobiologie et du fardeau de la preuve, la prise en charge de la dépendance à l'alcool a passablement évolué ces dernières années. Pour celui qui boit trop, l'unique option n'est plus automatiquement l'abstinence. Une consommation dite contrôlée peut être une étape ou une issue. L'alcoologie moderne a revisité quelques-uns de ses mythes fondateurs. A un paternalisme volontiers moralisateur, elle préfère la recherche de l'efficience et le pragmatisme. Expert de la prise en charge de l'alcoolisme, auteur d'un ouvrage remarqué qui vient de paraître chez Flammarion (*), le Professeur Jean-Bernard Daeppen, du CHUV à Lausanne, s'explique.


Pour cerner le phénomène, combien de personnes boivent trop en Suisse?


On considère qu'approximativement 20% de la population adulte - 30% des hommes et 10% des femmes - ont une consommation d'alcool susceptible de mettre leur santé en danger. Le seuil est bas: deux à trois verres par jour ou troisà quatre verres par occasion. Attention: cette consommation à risque n'est pas de l'alcoolisme. Par analogie, on peut dire qu'il s'agit de quelqu'un qui roule sans ceinture; en cas d'accident, il risque davantage de plaies et de bosses; mais il n'aura pas forcément un accident.


En l'occurrence, les risques se rapportent à quoi?

On différencie la consommation à risque chronique, régulière, et la consommation à risque aiguë, ponctuelle - la «cuite» ou le «binge drinking». La première est associée à une probabilité augmentée de maladies et de décès liés notamment à la survenue de cancer digestif, de cirrhose, de pancréatite, de cancer du sein, de cardiomyopathie et d'hypertension. Tandis que la seconde est principalement associée à une probabilité accrue de traumatisme, de suicide et de pancréatite aiguë.

Comment définissez-vous l'alcoolisme?

C'est une dépendance où il y a perte de contrôle de la consommation. Il s'agit d'une maladie chronique, caractérisée par le fait qu'un individu continue de boire malgré des conséquences sur sa santé, sa vie sociale, professionnelle et affective. On estime que cette addiction touche approximativement 5% de la population adulte - 8% des hommes et 2 à 3% des femmes. Plus avant, si l'on parle de prévention, on s'adresse aux 20% de gens qui ont une consommation à risque. Chez les dépendants, la maladie est installée: on est dans une autre logique, celle du traitement. Et permettez-moi un aparté. 65% de la population a une consommation d'alcool à faible risque et sans con-séquences néfastes: voilà pourquoi l'alcool ne peut être assimilé à une drogue comme l'héroïne!

Existe-t-il un portrait robot du dépendant?

Non, il n'y a pas de profil type. Le grand public a une vision stéréotypée de l'alcoolique qui boit du matin au soir, en pleine dérive sociale. Pas du tout. La dépendance à l'alcool a des manifestations très diverses. C'est une population très variée, des gens qui ont une vie souvent riche, des gens touchants aussi. L'alcoolique qui a totalement perdu le cap est rare. Ce sont plutôt des personnes sensibles, anxieuses: l'alcool est un excellent anxiolytique. En entrant plus loin dans le détail, on peut distinguer deux catégories de dépendants. La majorité des alcooliques - 80% - le deviennent aux alentours de 30 ans. 20% le deviennent vers 15/20 ans: ce sont fréquemment des polytoxicomanes, bagarreurs, impulsifs, ayant un comportement antisocial.
Vous venez de publier, chez Flammarion s'il vous plaît, «La dépendance à l'alcool. Guide de traitement combiné».

En quoi consiste ce fameux traitement?

Un peu d'histoire. Ces trente dernières années, on a mené de nombreuses recherches sur la prise en charge de l'alcoolisme. Cela a permis de démontrer que certains traitements sont plus efficaces que d'autres. Quatre approches se distinguent dans ce «hit-parade». Primo, l'entretien motivationnel: le thérapeute pousse le patient à puiser dans son propre capital pour se sortir de la dépendance. En deuxième lieu, l'approche cognitivo-comportementaliste: le patient «apprend» à ne pas entrer au bistrot, par exemple. Troisièmement, il y a l'approche communautaire: le thérapeute aide le patient à réorganiser ses conditions de vie avec l'aide de ses proches. En quatrième lieu, il existe des médicaments, l'acamprosate et la naltrexone. Grosso modo, ces substances, qui ont une efficacité démontrée et qui agissent au niveau cérébral, réduisent l'envie de boire. Le traitement combiné s'appuie sur ces quatre approches: il les marie sans les opposer.

Dans ce domaine, les Américains ont été des précurseurs. Nous en avons repris les bases pour mettre au point un réseau de prise en charge de l'alcoolisme dans le canton de Vaud. Ici comme ailleurs, on a remarqué que certaines institutions en restaient à des modèles de prise en charge dépassés, à du paternalisme teinté de religion dans le mauvais sens du terme. En écrivant ce livre, je souhaitais en premier lieu améliorer l'efficacité de la prise en charge de la dépendance à l'alcool en Suisse romande. Flammarion a trouvé cette approche suffisamment bonne pour mériter une diffusion plus large. Tant mieux!

Dans votre guide, vous évoquez le principe de la consommation contrôlée. Vous quittez donc la piste «sans abstinence, pas de salut»! Pourquoi?

C'est une question délicate et importante. Nous considérons que la consommation contrôlée peut être un objectif, sans être un but en soi. Nous ne sommes pas contre l'abstinence. Cela dit, quand vous voyez un patient à l'hôpital, si vous lui dites de but en blanc qu'il a un problème avec l'alcool, il vous claque la porte au nez. De nombreux patients ne sont pas prêts à arrêter de boire. L'idée, c'est de prendre le patient comme il est, de lui proposer quelque chose sans le brusquer. S'il vous indique ne plus vouloir boire que le week-end, par exemple, il faut lui dire que c'est magnifique. Car au final, et toute la difficulté est là, face à la dépendance, il n'y a que la personne et sa volonté. Une personne qui doit se convaincre elle-même. Cela prend du temps, peut-être dix ans. Certains patients que je suis depuis longtemps arrivent parfaitement à s'en tenir à deux verres de rouge par jour.

Est-il prouvé que la voie de la consommation contrôlée est plus efficace que celle de l'abstinence?

Oui, il y a des études démontrant que le traitement avec consommation contrôlée est plus efficace. C'est un sujet qui a déchaîné les passions dans le monde des thérapeutes. Je pense que si les patients s'en sortent mieux, c'est sans doute parce qu'ils sont plus libres. On leur laisse cette marge de créativité qui va leur permettre de forger leur propre recette contre la dépendance. Vous voyez, il existe une vieille recette contre l'alcool, le médicament Antabus qui rend malade au moindre verre: il donne de moins bons résultats quand on l'impose que si le patient décide d'en prendre tout seul, de lui-même. La consommation contrôlée peut être une étape: celle qui amène le patient à se rendre compte qu'il n'arrive pas à contrôler et que l'abstinence est ce qui lui conviendra le mieux.

La consommation contrôlée est-elle un contrat thérapeutique entre le médecin et son patient?

Plus ou moins. Cela étant, il faut éviter le terme de «contrat»: parce que si le patient dérape, il va culpabiliser, ce qui risque de l'inciter à boire et à interrompre son traitement. Il faut se méfier de certains concepts. Ainsi, on a longtemps répété haut et fort que si un alcoolique devenu abstinent consommait un seul verre, il replongerait dans l'enfer. C'est faux, mais surtout cela pousse celui qui dérape à prendre, foutu pour foutu, dix verres!

Combien de temps dure en moyenne un traitement?

C'est très variable suivant la sévérité de la dépendance. Cela étant, pour se sortir d'un problème d'alcool, on est dans une logique de maladie chronique, avec un traitement s'étalant sur des années. Ma plus ancienne patiente, je la suis depuis 1992.

Sur l'alcoolisme, quel est l'apport de la neurobiologie?

Elle a démontré de manière incontestable que l'alcoolisme n'est pas une maladie «auto-infligée», mais une pathologie cérébrale touchant certains individus physiologiquement vulnérables. Moyennant quoi le soignant devrait avoir une attitude marquée par davantage de compassion qu'autrefois.

Professeur, existe-t-il des facteurs de risque?

La médecine a mis en lumière des facteurs de vulnérabilité. Entre autres, il y a le facteur génétique. Les descendants d'alcooliques sont plus exposés. Une maladie psychique, comme un trouble bipolaire ou une schizophrénie, constitue aussi un facteur de risque. Et puis, il y a l'environnement, les habitudes sociales... L'ado a tendance à consommer comme ses copains: voilà pourquoi en Valais, on boit plus qu'ail-leurs en Suisse.

Les Alcooliques Anonymes mettent des mots sur leurs maux

Les Alcooliques Anonymes mettent des mots sur leurs maux!!!

Voici un article que je trouve bien:

Les Alcooliques Anonymes mettent des mots sur leurs maux

Catherine* s’est prise au piège de l’alcool à l’âge de 14 ans. Elle s’en est sortie trente ans plus tard, lors de sa première rencontre avec l’association, dont elle est membre active. Elle convie les intéressés à faire un saut ce week-end à Puidoux, où deux jours de partage sont prévus.

Catherine* a découvert les Alcooliques Anonymes il y a un peu plus de cinq ans. «Le fait d’entendre des personnes de tous milieux, alcooliques rétablis ou non, parler de leur problème d’addiction a constitué pour moi une révélation.»Claude Béda 10.06.2009 00:04


«Les Alcooliques Anonymes vaudois m’ont permis de découvrir un nouveau mode de vie, que je n’aurais sans doute jamais pu trouver ailleurs.» Catherine*, 49 ans, a arrêté complètement de boire il y a plus de cinq ans, en 2003, du jour au lendemain, lors de sa première rencontre avec les Alcooliques Anonymes (AA). Elle encourage les intéressés à faire un saut ce week-end au centre Crêt-Bérard, à Puidoux, où deux jours de partage sont mis sur pied:
«Le fait d’entendre des personnes de tous milieux, alcooliques rétablis ou non, parler de leur problème d’alcool a constitué pour moi une révélation. Chez les AA, on parvient à abandonner la boisson en l’évoquant et en écoutant. Jusqu’alors, je me sentais coupable, pas digne d’estime et exclue. Je ne pensais pas avoir ma place dans la société. Les AA m’ont redonné confiance, car je pouvais enfin m’identifier à d’autres. Ce sentiment d’appartenance a été vital lors de mon sevrage, tout autant que la liberté totale qui règne chez les AA: le choix de boire ou pas vous appartient, sans pression.» Catherine s’est fait prendre au piège de l’alcool à l’âge de 14 ans, au grand désespoir de sa mère. «A mes yeux, l’avenir ne représentait que quelque chose de terrifiant», glisse-t-elle.


Gérer sa consommation, mission impossiblePar la suite, elle s’est mise à une consommation «plus sociale». «Tout alcoolique rêve de boire, mais en gérant sa consommation. Un vœu pieux, car il ne sait pas s’arrêter. Tous les matins, je me levais avec la culpabilité et la honte. Mais, tous les soirs, je me retrouvais toujours bourrée. J’ai vu beaucoup de psys avant de m’apercevoir que mon seul problème était l’alcool. Les conseils du genre «N’achète rien, tu ne boiras pas» ne tiennent pas la route. J’ai bien essayé de contrôler ma consommation, mais je minimisais et trichais avec moi-même. J’ai aussi essayé en vain l’Antabuse (ndlr: un médicament qui provoque, en cas de consommation d’alcool, des réactions physiques très désagréables et même dangereuses). J’avais l’impression d’être en guerre continuelle avec moi-même.»


Une maladie liée aux émotionsAu bout du rouleau, quadragénaire, Catherine débarque chez les AA, dont elle est devenue une membre active. «Nous considérons que l’alcoolisme est une maladie liée principalement aux émotions: la peur, les angoisses, la colère, voire la joie. Pour participer à nos réunions, il faut juste avoir le désir d’arrêter de boire. Puis les participants s’expriment sur ce que l’alcool, ou un autre thème lié, évoque chez eux. Il n’y a pas de réponse, pas de conseil, pas de jugement, explique-t-elle. Le grand secret est que chacun écoute ce que l’autre a à dire. L’expérience, la force et l’espoir sont partagés. Du fait que tous sont alcooliques, ils apportent aux autres la compréhension nécessaire. Par le contact avec des personnes devenues abstinentes, les «nouveaux» peuvent briser leur compulsion à boire. Ils sont encouragés à s’éloigner du premier verre «une journée à la fois», plutôt que de jurer de ne jamais boire et de s’inquiéter s’ils seront abstinents demain. En ne consommant pas d’alcool, les nouveaux abstinents peuvent mettre de l’ordre dans leur façon confuse de penser et se défaire de leurs sentiments malheureux. Nous leur mettons alors à disposition un plan de rétablissement leur suggérant des idées d’action vers une vie plus heureuse.»
* Prénom d’emprunt.


Informations: http://www.aasri.org/


Des symptômes variables


«Pour moi, c’était devenu le médicament universel. Je ne pouvais pas envisager la vie sans», confie Catherine. Le fait de ne pas pouvoir se passer d’alcool est une des rares constantes de l’alcoolisme. «Car les alcooliques ne présentent pas tous les mêmes symptômes», rappelle-t-elle. Ils peuvent y voir le seul moyen de prendre confiance. Il leur arrive souvent de vouloir prendre «juste un dernier verre». Ils anticipent les occasions de boire, ce qui les préoccupe beaucoup. Ils s’enivrent alors qu’ils ne l’avaient pas prévu, tentent de se contrôler en variant les alcools, s’imposent des périodes d’abstinence, prennent des verres en cachette. Ils peuvent aussi mentir sur leur consommation, cacher des bouteilles, boire le matin, ou encore au travail ou à l’école!


Un taux de réussite de 50%


De tous les alcooliques qui ont rejoint durablement les Alcooliques Anonymes (AA), 50% seraient devenus abstinents immédiatement, selon l’association. Un autre quart serait parvenu à l’abstinence après quelques rechutes. Enfin, tous ceux qui assistent régulièrement aux réunions des AA feraient des progrès notables. Ce week-end, à Puidoux, à l’occasion de leurs deux jours de partage ouverts au public, les AA ont également prévu des réunions spécifiques pour les proches des alcooliques, pour les adolescents ainsi que pour les anglophones.
Centre de Crêt-Bérard, samedi, de 8 h 30 jusqu’en soirée. Dimanche, de 9 h à 14 h.Contact: 079 299 61 91 ou 0848 848 846 (permanence AA).

mardi 19 mai 2009

Besoin de repos et de distance...

reflexion sur soi
Besoin de repos et de distance...


J’ai été prendre du repos dans ma région natale, ça fais changement de la ville de Montréal. Je suis content d’avoir été juste avant que je quitte je me sentais très déprimé, je sais il faut que je fasse attention a tous ces signes. Je souffre de maladie mentale en plus de mon alcoolisme. J’ai des fois le moral qui ne vole pas très haut, surtout que mon sommeil n’est pas très bon ici en ville.

Là bas je n’ai pas fait grand-chose d’extraordinaire mais ce voyage m’a permis des prises de conscience, parce qu’enfin j’ai pu dormir un peu plus. La chambre là bas est situé au sous sol, il n’y a pas de fenêtre et surtout pas de bruit. J’ai fais le point sur ma vie. Et j’ai pu prendre une distance face à la vie.

J’en avais marre des AA il faut que je prenne une distance… Je sais que je ne suis pas nécessairement un bon membre mais je fais ce que je peux. Des fois les membres me dégoûtent c’est un signe que je dois prendre une distance. Je sais qu’il ne faut pas que je bois quand même mais pour un moment je vais prendre une pause. Je vais aller au réunion quand même mais de manière plus décontracté. Parce que je veux vivre aussi. Au début j’avais besoin de beaucoup de réunion mais là je ne sais pas si c’est dangereux j’ai besoin de prendre le large.

J’espère que ce soir je dormirais bien, mais ce n’est pas donné d’avance.

Et je suis sur que le goût d’AA me reviendra bientôt, vu mon état je crois qu’il faut que je me respecte dans tout cela, et dans mon cas c’est : l’Important d’Abord c’est à dire ne pas toucher à mon premier verre!!!

Merci de m’avoir lu

Mouze Alcoolique

vendredi 24 avril 2009

Le mois s'acheve enfin...

affiche puclicitaire des alcooliques anonymes
Eh oui les ami(e)s j'achève mon mois d'animation, pas facile je dois dire cela m'a fait passer dans toutes sortes d'états. Mais la résultante est positive, les craintes que j'avais pour parler en publique sont encore là mais beaucoup atténué.

Aujourd'hui c'est vendredi et demain c'est ma dernière animation, le seul problème c'est que je n'ai personne pour partager demain. J'ai fait des réunions chaque jour cette semaine pour essayer de trouver quelqu'un. J'ai vraiment de la difficulté à briser la glace avec d'autres personnes. Je peux dire que cela m'a forcé à faire plus de réunion et ce n'est pas mauvais en soi. J'ai entendu des très beaux messages.

J'ai pris aussi la tache d'assistant représentant au service généraux (assistant rsg) à date je ne me sens pas bien dans ce poste. Je crois que demain vu que c'est la réunion d'affaire je vais leurs dire que je ne veux plus le faire. J'ai peur de la réaction de celui qui m'a demandé, j'espère qu'il comprendra.

J'ai prié Dieu pour qu'il me mettre quelqu'un qui veux partager sur mon chemin d'ici demain, aujourd'hui je ne travaille pas j'en profiterai pour faire un autre réunion afin de trouvé quelqu'un.

J'ai été sur mon forum AA et j'ai lancer un appel et il y a une personne qui s'est montré intéressé je sais que ce n'est pas la façon habituelle de chercher des conférencier mais ça me donne l'opportunité de trouver des personne qui ne sont pas de ma région. Des fois j'ai l'impression que c'est toujours le même monde.

À travers tout ça je suis abstinent et j'essaie d'être sobre.

Passez une belle journée, je suis content de vous donner de mes nouvelles,

A+

Mouze et je suis un alcoolique

mardi 24 mars 2009

Alcoolisme et vie heureuse

Alcoolisme et vie heureuse

Est-ce que la vie peut être heureuse sans alcool, je crois que oui, même je dois dire que ma vie est beaucoup plus heureuse depuis que j’ai arrêté de consommer de l’alcool et des drogues. Je recherche bien sur plus depuis que je ne suis plus gelé, j’aimerais rencontrer une fille pour partager mon existence. Mais j’aurais de la misère à être avec quelqu’une qui consomme encore des drogues, ce n’est pas que cela me fatigue énormément mais je vois mal comment cette personne pourrais me comprendre.

Pour moi ce qu’il y a de plus important aujourd’hui c’est mon abstinence peut être ma sobriété de temps en temps, quand je suis bien dans ma tête et mon corps.

J’avais dans l’idée de rencontrer comme moi un autre membre AA mais je ne peux pas prévoir l’avenir et je ne sais pas si cela serait possible.

Il reste que la raison principale pour laquelle je buvais et me droguais était ma phobie sociale. Aujourd’hui je réapprends à entrer en relation avec les autres mais ce n’est pas toujours évident. Surtout lorsqu’il s’agit de relation intime.

Alcoolisme et phobie sociale

Je vais mettre un extrait d’un excellent livre que j’ai pris sur la phobie sociale :

Quels sont les risques à la longue ?

On sait que la phobie sociale provoque souvent chez les personnes qui en souffrent :

•Des épisodes dépressif répétés : à cause de l’isolement et des privations relationnelles, des sentiments de dévalorisation personnelle, de la répétition des attaques de honte, etc.;

•Une tendance à la consommation abusive d’alcool avant les situations (pour diminuer sa peur), mais aussi après (pour noyer sa honte).



Extrait de « Petites angoisses et grosse phobies à l’édition du Seuil par Christophe André & Muzo page 80 »

À bientôt,

Mouze Alcoolique

dimanche 15 mars 2009

Alcoolisme et Partage

alcool et partage Alcoolisme et Partage

Bienvenue à ceux qui aimeraient partager leurs expériences et leurs cheminements de vie de lutte avec l’alcool vous pouvez m’écrire à mouze@videotron.ca. Ça me fera plaisir de les publier sur mon site si cela peux aider quelqu’un qui souffre encore à trouver ne serait ce qu’une petite parole pour aider ou un réconfort comme quoi ils ne sont pas seul.

Bien sûr tout partage restera anonyme, peut être juste indiqué de quel région ou ville vous venez,

Merci

Mouze Alcoolique

Définition de l'alcoolisme selon wikipedia

Définition de l'alcoolisme selon wikipedia

L'alcoolisme est la dépendance à l'alcool (éthanol) contenu dans les boissons alcoolisées. L'OMS reconnaît l'alcoolisme comme une pathologie et le définit comme des troubles mentaux et troubles du comportement liés à l'utilisation d'alcool1.

Cette perte de contrôle s'accompagne généralement d'une dépendance physique caractérisée par un syndrome de sevrage à l'arrêt de la consommation (pharmacodépendance, craving), une dépendance psychologique, ainsi qu'une tolérance (nécessité d'augmenter les doses pour obtenir le même effet).

La progression dans le temps est l'une des caractéristiques majeures de cette addiction. L'usage sans dommage (appelé usage simple) précède l'usage à risque et l'usage nocif (sans dépendance), puis enfin la dépendance. L'alcool est une substance psychoactive à l'origine de cette dépendance mais elle est également une substance toxique induisant des effets néfastes sur la santé. L'alcoolodépendance est à l'origine de dommages physiques, psychiques et sociaux.

source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Alcoolisme